Comment identifier précocement les nouveaux signaux épidémiques ? Face à l’épidémie de coronavirus, une vingtaine d’instituts de recherche et agences de santé publique tentent de répondre à cette question dans le cadre du projet Mood. Un projet coordonné par le Cirad.
Coordonné par le Cirad dans le cadre du programme européen H2020, le projet Mood pèse 14 millions d’euros et réunit 25 partenaires de 12 pays différents. Parmi eux, quatre organismes français : l’Anses, Inrae, l’Inserm, et l’Université de Montpellier.
Face à l’urgence du Covid-19, les équipes du projet ont déployé sans attendre des actions spécifiques, notamment dans la modélisation de la transmission du virus, et la détection précoce des émergences et leur suivi. Epidémie oblige, les échanges ont lieu pour l’heure par visioconférence.
D’une durée de quatre ans, le projet Mood va se composer de quatre étapes :
- Cinq études de cas sur les systèmes d’intelligence épidémique de pays européens aux statuts socio-économiques, géographiques, climatiques et aux modes de surveillance différents ont déjà commencé - l’Espagne, la Finlande, la France, l’Italie et la Serbie sont ciblés.
- Un travail participatif avec les acteurs de l’intelligence épidémique de ces pays sera ensuite réalisé pour caractériser leurs systèmes, puis évaluer conjointement leurs besoins en termes d’outils et de services en intelligence épidémique ;
- Les outils et services seront développés et mis à disposition de l’ECDC et des agences de santé publique partenaires du projet puis diffusés en Europe et au-delà, notamment dans les pays du Sud ;
- Pour finir, les nouveaux outils et services ainsi co-construits seront partagés, à coût raisonnable et si possible en open source.
Avec ce projet, les participants souhaitent unifier et améliorer la veille sanitaire en Europe et dans le monde.