Des écosystèmes marins protégés capables d’absorber une grande quantité de carbone… Telle est la découverte mise en avant dans le rapport de l’Unesco publié le 25 février. L’analyse démontre que les sites du patrimoine mondial marin sont « les gardiens des plus grands écosystèmes de carbone bleu dans le monde, ce qui les rend plus précieux que jamais ». Ces écosystèmes couvrent une superficie de 207 millions d’hectares, ce qui représentait 10 % de toutes les zones marines protégées dans le monde en 2020.
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« Situés en bordure des côtes, les écosystèmes de carbone bleu jouent un rôle écologique important dans le cycle du carbone et des nutriments en constituant des alevinières et des habitats pour de nombreuses espèces marines et terrestres, mais également dans la protection des côtes, et dans la préservation des moyens de subsistance et du bien-être des populations locales », a déclaré Ernesto Ottone R., sous-Directeur général pour la culture de l’Unesco.
Des crédits carbones pour la protection de cette biodiversité marine
Parmi les écosystèmes naturels les chercheurs citent les mangroves des Sundarbans, présents en Inde et Bangladesh ; le Parc national des Everglades aux États-Unis, et la Baie Shark située en Australie occidentale qui abritant le plus grand écosystème d’herbiers marins documenté du monde ; la Grande Barrière, qui abrite le plus vaste écosystème de prairies sous-marines de la planète.
En revanche, cet ensemble d’écosystèmes marins est confronté à la pollution plastique et au changement climatique. L’Unesco mène la barque pour la mise en place de stratégies spécifiques de conservation du carbone bleu. Pour encourager au financement de la préservation des écosystèmes de carbone bleu, des crédits carbones pourraient être distribués aux Etats ayant contribués à la restauration et la préservation des écosystèmes dégradés. Ces stratégies d’encouragement permettront aux écosystèmes de retrouver leur fonction vitale et orienter les pays à respecter leurs engagements dans le cadre de l’Accord de Paris.