Le plan s'appliquera sur la période 2021-2026. Crédits : Pixabay
Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et Bérangère Abba, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée de la Biodiversité ont annoncé lundi 28 juin, le lancement de la consultation publique sur le plan national en faveur des insectes pollinisateurs (abeilles domestiques et sauvages, bourdons, papillons, mouches, …) et de la pollinisation.
Face au déclin préoccupant des insectes pollinisateurs, le gouvernement a mis en place un plan d’actions pour assurer leur préservation. Celui-ci, mis à la consultation du public jusqu’au 20 juillet 2021, se donne pour objectif de mobiliser l’ensemble des acteurs en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation.
« Enrayer le déclin des pollinisateurs est indispensable pour garantir le niveau de production de nos cultures. 70 % des cultures dépendent de la pollinisation et les études montrent que 40 % de la valeur économique agricole est directement liée au niveau de pollinisation. Le plan mis en consultation aujourd’hui propose une approche globale et cohérente pour garantir la protection des pollinisateurs sauvages et domestiques, grâce à une mobilisation collective à l’échelle nationale », a déclaré Barbara Pompili, dans un communiqué.
Valorisation des insectes pollinisateurs
Six axes constituent ce plan qui doit s’appliquer sur la période 2021-2026, afin « d’amplifier les actions qui concourent à la préservation et à la valorisation des insectes en engageant toutes les parties prenantes à agir en leur faveur ». Il prévoit :
- l’intégration des actions favorables aux insectes pollinisateurs dans les pratiques de nombreux secteurs d’activités (agriculture, forêt, aménagement urbain, industries, infrastructures de transport, etc.) ainsi que dans les espaces naturels protégés ;
- la préservation du bon état de santé des abeilles ;
- le soutien à la filière apicole en développant par exemple, la production et la valorisation des miels, pour garantir la viabilité des exploitations apicoles françaises et le maintien d’un cheptel apicole important sur le territoire national ;
- l’objectivation du déclin des insectes pollinisateurs sauvages avec la publication de listes rouges d’espèces particulièrement menacées ;
- l’acquisition de nouvelles connaissances sur les facteurs de stress qui exercent une action seule ou combinée sur les insectes pollinisateurs, afin de cibler les mesures les plus efficaces pour leur protection ;
- un arrêté révisant les règles d’utilisation des produits phytopharmaceutiques en période de floraison, prévoyant : d’évaluer le risque pour les pollinisateurs de manière systématique et pour tous les types de produits phytosanitaires (actuellement, cette évaluation n’est pas systématique et ne porte que sur les insecticides et acaricides) ; d’appliquer ces produits en dehors de la présence d’abeilles : désormais les traitements devront, dans le cas général, être effectués entre deux heures avant le coucher du soleil et trois heures après le coucher du soleil.