Le nouveau référentiel FSC de gestion forestière pour l’Hexagone a été acté le 28 septembre à l’échelle nationale. Il doit maintenant être validé à l’échelon international. De nouvelles règles sont proposées pour faciliter la migration des essences, préserver les sols et la biodiversité, mais aussi limiter les coupes rases.
Le label FSC signale aux consommateurs qu’une forêt est gérée de manière « durable ». Il est fondé sur 10 grands principes et 70 critères définis par FSC International, qui décrivent les règles de gestion à appliquer en forêt pour obtenir la certification. Ce cadre est ensuite décliné à l’échelle nationale et régionale et doit être révisé tous les 5 ans.
C’est dans le cadre de ce processus de réévaluation que FSC France a lancé un groupe de travail en 2021, composé d’entreprises, de syndicats ou encore d’associations, pour élaborer des pistes d’évolution. Parmi les objectifs : la prise en compte de l’impact du changement climatique, l’amélioration de l’encadrement des pratiques de gestion intensives et l’accessibilité à la certification FSC pour les petites forêts. La nouvelle version du référentiel a été adoptée le 28 septembre par les membres du Conseil d’administration. Elle doit maintenant être validée par FSC International. Son entrée en vigueur est prévue fin 2024 ou début 2025.
De l’adaptation au changement climatique à la protection des sols
Plusieurs évolutions ont été proposées. Les membres du groupe de travail ont par exemple préconisé la recherche d’un équilibre entre la nécessité de faciliter la migration des essences, grâce à une définition moins stricte de la notion d’essence indigène, et le besoin de favoriser le mélange d’essences dans les peuplements, mais aussi lors de reboisements.
Concernant les pratiques sylvicoles intensives, la version révisée du référentiel FSC propose de renforcer l’encadrement des coupes rases, avec des définitions plus précises, la définition de zones où elles sont interdites, un seuil maximal abaissé à 5 hectares et une prise en compte des coupes contiguës. Des règles strictes ont également été définies pour certains peuplements afin de gérer l’héritage de la gestion passée et la transition vers ce seuil de 5 hectares.
De nouvelles exigences ont également été introduites pour mieux préserver les sols, comme la mise en place de cloisonnements d’exploitations et l’interdiction totale des insecticides et herbicides de synthèse. Enfin, l’urgence de protection de la biodiversité a notamment conduit à doubler les surfaces en libre évolution ainsi que le nombre d’arbres habitat à préserver.
Des adaptations spécifiques ont été prévues pour les petites forêts non soumises à un plan simple de gestion et les très petites forêts inférieures à 4 hectares.
Quelque 101 271 hectares de forêts sont certifiés FSC en France métropolitaine, sur les 7 millions d’hectares que comptent l’Hexagone.