En 2020, 20 % de l'électricité mondiale sera consommée par le secteur des technologies de l'information et de la communication, et notamment dans les centres de données (data centers). Pour limiter leur consommation électrique et augmenter l'utilisation de sources renouvelables, un consortium d'industriels, d'utilisateurs et de centres de recherche a lancé en décembre 2013 le programme GreenDa-taNet. Y participent notamment le CEA, Nissan (qui fournit des batteries lithium-ion de voitures électriques) et la société Eaton. L'enveloppe de 3,4 millions d'euros est financée pour 2,9 millions d'euros par la Commission européenne. Pendant trois ans, les membres du consortium vont concevoir des outils qui seront progressivement testés sur trois datacenters en France (au CEA), en Suisse et aux Pays-Bas. À quoi ressembleront ces solutions ? « Nous allons implanter des capteurs pour mieux connaître la production d'électricité à différents points du site. Cela permettra de connaître le profil de consommation pour l'anticiper. Nous allons également tester un stockage de l'électricité en réutilisant des batteries de voiture électrique nous permettant de tenir plusieurs heures et développer des algorithmes pour gérer ce stockage », précise Cyrille Brisson, vice-président de la division Power Quality d'Eaton Europe, Afrique et Moyen-Orient. « Le stockage permettra de limiter la consommation à certains moments, notamment si le délestage est rémunéré, et de faciliter l'utilisation d'électricité renouvelable. Anticiper la consommation facilitera également l'approvisionnement en électricité quand elle est la moins chère. » Une fois sa faisabilité démontrée, la solution complète sera disponible sur une plateforme open source. LB