Comment présenter Plato Eco'Actif ?
Plato Eco'Actif est la première déclinaison sectorielle de la méthodologie Plato, qui vise à développer les compétences managériales des dirigeants de PME par le transfert de savoir-faire et l'échange d'expérience entre PME et grands groupes. Plato respecte deux principes : un secteur géographique restreint et des entreprises multisectorielles. Géographiquement, Plato Eco'actif a couvert Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne. Et le secteur des éco-activités se prêtait bien à l'exercice, du fait de sa grande diversité de métiers. Le budget global de l'opération est d'environ 650 000 euros. Grâce à nos partenaires financiers – l'Ademe Île-de-France, le conseil général de Seine-Saint-Denis et le Feder – le coût pour les PME n'était que de 2 000 euros.
Comment se décline cette formation de deux ans ?
Le programme, élaboré par les dirigeants de PME eux-mêmes, s'est décliné en 84 rencontres, dont un atelier mensuel. Les chefs d'entreprise ont deux types de demandes. D'une part, des besoins classiques de formation sur des thématiques stratégiques, comme les ressources humaines et la gestion. Et d'autre part, des demandes plus spécifiques comme les aides aux éco-activités, la création de valeurs, les tableaux de bords extrafinanciers…
Quel était le profil des participants ?
Nous avons accompagné 55 dirigeants de PME, recrutés suivant leur activité et leur degré de maturité. Nous avons contacté les grands groupes qui avaient un lien direct ou indirect avec les éco-activités et une politique développement durable affirmée et concrète. Huit d'entre eux ont joué le jeu et mis douze coachs gracieusement à disposition : ADP, Bouygues Énergies&Services, Paprec, La Poste, Orange, Chimirec, Alstom et GRDF.
Quels sont les retours mesurables ?
D'abord, il y a le ressenti des participants, qui ont souligné l'intérêt des échanges, de rompre leur isolement et d'intégrer un réseau local spécifique aux éco-activités. Il y a ensuite des chiffres très concrets. Ainsi, 17 contrats d'affaires ont été conclus entre les membres. On observe aussi, même si le lien de cause à effet est plus délicat à prouver, que le chiffre d'affaires des PME participantes et leur effectif a augmenté de 24 % entre le début et la fin de l'opération.
L'expérience sera-t-elle renouvelée ? Je travaille déjà sur un nouveau Plato thématique pour la fin de l'année. Il concernera plus largement les PME du secteur de l'économie durable sur le territoire de Seine-Saint-Denis. Reste à trouver les financements avec une volonté de réduire la part de fonds publics.