Pourquoi avoir lancé ce débat sur l'alimentation ?
Durant ces quatre mois de débat lancés le 14 mars, nous voulons réussir à élaborer un diagnostic partagé et à identifier des pistes d'actions permettant de construire collectivement un modèle alimentaire plus durable. Un modèle qui favorise l'accès à une alimentation de qualité pour tous, tout en respectant écologie, équité et solidarité. Nous voulons identifier des pistes permettant d'engager des politiques redonnant plus de maîtrise et d'autonomie aux acteurs de la chaîne alimentaire et aux collectivités.
Qui participera ?
Agriculteurs, transformateurs, distributeurs, associations, pouvoirs publics ou consommateurs. Nous voulons faire travailler ensemble tous les acteurs. Ce qui est très rare ! D'ailleurs, les débats du 14 mars ont été un peu houleux suite à l'intervention « musclée » de près de 200 agriculteurs de la FRSEA. Mais au final, les participants ont réussi à s'écouter.
Quels seront les thèmes abordés ?
« Santé et alimentation » d'une part, « autonomie alimentaire en région » d'autre part, sont les deux thèmes retenus. Ils représentent les deux facettes inexplorées sur lesquelles nous avons besoin d'intelligence collective, afin d'imaginer un système plus en phase avec les enjeux du développement durable. Les mauvaises habitudes alimentaires provoquent diabète, obésité et maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, la Région dispose d'une agriculture forte, mais nous avons trop peu de circuits courts. En plus du débat de lancement, cinq autres vont avoir lieu et un site internet est mis à disposition. Pour mener ces débats, la Région possède une instance de débat public.
Une instance de débat public régionale ?
Nous sommes la première Région à avoir créé une telle instance, dont le fonctionnement est calqué sur celui de la commission nationale du débat public. L'objectif est d'obtenir un débat de qualité en donnant les moyens à chacun de pouvoir étayer son argumentation : ressources documentaires, intervention d'experts, etc. Les cahiers d'acteurs permettent notamment d'aller au fond des choses, de dépasser les simples postures. La méthodologie recourt à des observateurs extérieurs, garants de la bonne gouvernance.
Compte tenu des compétences de la Région, quelles actions pourraient en découler ?
Grâce à ces débats, la Région pourra bâtir des stratégies multipartenaires, initier des dynamiques collectives qui transcendent les clivages traditionnels. Par exemple, nous menons déjà des actions sur des territoires pilotes avec des contrats d'agriculture durable, des actions de lutte contre le gaspillage alimentaire ou de sensibilisation à la consommation de légumes.