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La chasse aux gisements orphelins

PUBLIÉ LE 22 AVRIL 2014
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Le constat est partagé par les trois éco-organismes de la filière des déchets électriques et électroniques : le système de collecte touche à ses limites. Et à l'aube d'une nouvelle période d'agrément, avec des objectifs européens très ambitieux, améliorer l'existant ne suffit plus. « La collecte des DEEE atteint 7 kg/an/ habitant en 2013. Mais nous plafonnons : en 2011 et 2012, les quantités collectées étaient de 6,9 kg/an/habitant », reconnaît René Louis Perrier, président d'Ecologic. Or, la directive européenne, entrée en vigueur le 15 février, fixe des objectifs, à l'horizon 2019, nettement supérieurs : soit 15 kg/an/habitant en se basant sur 65 % de retour des équipements mis sur le marché, soit 17 kg/an/habitant en se basant sur 85 % de collecte du gisement. Pour trouver des solutions, les éco-organismes, réunis au sein de l'Ocad3e, avec l'Ademe, ont réalisé une étude de gisement. Ainsi, sur les 20 kg jetés chaque année par un habitant, seuls 9,5 kg sont collectés. Logiquement, les pistes se dirigent vers les 10,5 kg restants, et notamment vers les 4,9 kg/ an/habitant traités comme de la ferraille en mélange. « Pour faire revenir ces volumes dans la filière, nous nous tournons vers des acteurs orphelins : les artisans, les cuisinistes, les installateurs, qui apportent les équipements de chauffage, de climatisation, les éléments de cuisine ou encore les chauffe-eau chez les ferrailleurs, faute d'accès à des déchèteries professionnelles », souligne Guillaume Duparay, directeur collecte et relations institutionnelles chez Eco-systèmes. Pour mettre sur pied cette nouvelle collecte, une expérimentation a été lancée dès 2012 sur cinq sites de trois récupérateurs dans le Sud-Ouest : Brangé Environnement, Nadal et Aliarec Environnement. L'objectif est de séparer, à leur arrivée sur le site, les DEEE ménagers pour les remettre à un opérateur. Eco-systèmes souhaite désormais la généraliser par contractualisation. « Techniquement, mettre en place une nouvelle procédure n'a pas été difficile. Nous l'avons fait en même temps que la mise en place de l'ISO 14 001, et nous avons travaillé avec un cabinet conseil pour définir une procédure simple », reconnaît Philippe Nadal, directeur général de Nadal Environnement. Suite à des discussions avec la Fnade et Federec, Eco-Systèmes finalise un projet de contrat basé sur dix visites préalables, et un mode de rémunération forfaitaire, comprenant le travail de traçabilité, le tri, le chargement et le transport – sans tassement. « C'est un autre modèle économique, neutre par rapport au précédent », explique Guillaume Duparay. Ecologic, de son côté, se tourne plutôt vers les ferrailleurs : « Il faut inventer une nouvelle logistique, et s'assurer qu'ils travaillent en conformité avec la réglementation », estime René Louis Perrier. Quant à ERP France, s'il étudie les pistes ouvertes, sa réflexion est encore en cours. Bien sûr, parallèlement, les éco-organismes poursuivent leurs efforts pour lutter contre le vol en déchèteries et contre les exportations illégales avec les pouvoirs publics. Ils encouragent aussi la reprise via les distributeurs. L'accent sera également mis sur les collectes spécifiques de proximité en zone urbaine dense. « La collecte sur le trottoir avec les encombrants est une fausse bonne idée », selon Ecosystèmes, puisque ces DEEE partent soit dans une filière informelle, sans dépollution ni contrôle, ou en enfouissement. Des expérimentations de collecte de proximité dans le XIe arrondissement de Paris, menées par Eco-systèmes, ont montré leur efficacité, et vont se déployer dans la capitale, et d'autres grandes villes. « Nous ciblons un point de collecte pour 25 000 habitants », précise Christian Brabant, qui pense faire appel aux fonds de communication non utilisés, et reversés au budget général, pour financer ces opérations. Mais face au coût estimé de 2 000 euros par tonne collectée, Ecologic préfère, de son côté, miser sur les déchèteries mobiles. Et ERP France vient quant à lui de lancer une expérimentation avec une vingtaine de points de collecte dans les Crous de Poitiers et Limoges.
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