Ecoslops va bientôt disposer de sa première installation de recyclage des déchets hydrocarburés d'origine maritime. « Cette unité industrielle, d'une capacité de 82 500 t/an, sur le port de Sinès, au Portugal, représente un investissement de 14 millions d'euros, dont 6,2 millions de fonds européens », indique Michel Pingeot, P-DG fondateur d'Ecoslops. Le procédé cible les eaux de cale, les résidus hydrocarburés des salles des machines et les eaux de lavage des réservoirs de stockage des hydrocarbures. Première étape : la séparation des hydrocarbures (40 %) de l'eau et des sédiments (60 %). Ensuite, les hydrocarbures sont portés à 400 °C et introduits dans une unité de distillation sous vide d'une capacité de 100 t/j, qui produit quatre phases : un fioul léger, qui alimente le procédé, deux types de carburants marins et un fioul lourd, qui peut être utilisé comme combustible d'appoint dans les fours de cimenterie ou d'aciérie. Une étude est en cours pour transformer ce fioul lourd en combustible résiduel pour la marine. Enfin, les eaux résiduaires sont traitées. Les unités de séparation des résidus et de traitement des eaux démarreront en juin 2014, et l'unité de séparation des hydrocarbures devrait suivre dès septembre. Baptisé OW2P, pour Oil Waste Processing Plant, ce procédé breveté offre un rendement de 80 %. Il propose donc une alternative à l'incinération à bord (polluante), aux rejets en mer (interdits) et au déchargement au port (coûteux). D'autres projets sont en cours à l'étranger, et des contacts sont établis en France pour une unité dans la région du Havre.