Sept acteurs du grand Sud-Est ont signé, le 5 juin, un plan d'adaptation au changement climatique : la préfecture de Rhône-Alpes, le comité de bassin Rhône-Méditerranée, les Régions Franche-Comté, Bourgogne, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Languedoc-Roussillon. « C'était une gageure de regrouper tous les acteurs de la planification prospective, reconnaît Martin Guespereau, directeur général de l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse. Mais nous ne voulions pas avoir raison tout seul. Il fallait assumer le constat d'un changement climatique bel et bien en route et d'une adaptation nécessaire. » Le projet avait été lancé en 2011 et vient seulement d'aboutir. La partie scientifique a été menée par un comité piloté par le climatologue Hervé Le Treut, et présentée dès septembre 2012. Alarmant, le rapport pointe une grande vulnérabilité avec d'ores et déjà, par exemple, des situations de pénurie d'eau sur 40 % du territoire couvert. Et des différences marquantes selon les régions. D'où le besoin de cartes de vulnérabilité selon les divers enjeux : bilan hydrique des sols, disponibilité en eau, biodiversité, enneigement. Le plan propose un panel de mesures classées en trois blocs. Le premier ouvre la voie à la désimperméabilisation des sols. Le deuxième traque les gaspillages d'eau. Il vise aussi bien l'eau potable (atteindre 85 % de rendement) que l'agriculture (diminuer l'irrigation de 20 %). Troisième axe : restaurer les champs d'expansion de crues sur 20 % du linéaire de cours d'eau d'ici à 2050. Ce plan doit s'intégrer dans les schémas régionaux climat air énergie, ceux de cohérence écologique et le futur schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux. Il sera opposable aux Scot et aux PLU. TB/SL > eaurmc.fr