Voltalia va changer de dimension. Créé en 2006, et passé sous la coupe de la famille Mulliez (groupe Auchan) en 2011, le producteur d'électricité issue de sources renouvelables prépare son transfert du marché libre vers le compartiment Euronext de la Bourse de Paris. Un mouvement qui, au-delà des contraintes réglementaires et de transparence financières qu'il imposera à la société, doit lui permettre de renforcer massivement son capital. À cette occasion, Voltalia compte lever entre 100 et 130 millions d'euros, ce qui en ferait la plus importante opération dans ce secteur de l'année. Une partie des fonds sera apportée par les actionnaires actuels. La famille Mulliez avait déjà injecté 63 millions d'euros mi-2012 et 28 millions en 2009 lors de son entrée initiale au capital. Le transfert devrait être réalisé dans les prochaines semaines, une fois obtenu le visa de l'Autorité des marchés financiers. Deux fois plus importante, cette nouvelle augmentation de capital vise à financer la stratégie de développement du groupe en France et à l'international, principalement au Brésil, alors que la nouvelle réglementation en Grèce a réduit l'attrait de ce marché. Dans l'Hexagone, Voltalia vient par exemple de remporter en mars dernier un appel d'offres lancé par l'État pour 32 MW de photovoltaïque. Et juge le secteur toujours très dynamique. Sur le point d'atteindre dans les prochains mois son objectif de 350 MW de capacité éolienne, photovoltaïque et hydroélectrique installée, Voltalia veut passer à l'étape suivante grâce à ces nouveaux fonds propres. En fonction du niveau d'endettement associé à chaque projet, oscillant traditionnellement entre 60 % et 80 % du montant de l'investissement, la société serait en mesure de financer entre 250 et 650 millions d'euros de projets dans les prochaines années. Pour aller plus vite, des acquisitions ne sont pas exclues dans des pays encore inexplorés par le groupe.