Les ambitions ne sont rien sans moyens. En parallèle à la finalisation du projet de loi, qui doit être adopté en Conseil des ministres fin juillet, Ségolène Royal a donc lancé le travail sur le financement de la transition énergétique. Son objectif : « Avancer très concrètement sur des points très opérationnels », a déclaré le 23 juin la ministre de l'Écologie lors de la conférence bancaire et financière sur la transition énergétique. Sur le plan de la méthode, quatre groupes de travail ont été créés. Leurs conclusions sont attendues fin juillet pour les uns, à la mi-septembre pour les plus complexes. Les deux premiers groupes concernent la rénovation thermique des logements des particuliers. L'un portera sur la mise en place d'un fonds de garantie et sur la simplification de l'accès aux aides publiques et aux prêts bancaires. L'autre, sur le tiers-financement. Le troisième groupe de travail traitera des aides à l'efficacité énergétique des entreprises. Le quatrième, de la mise en place d'obligations vertes et de la labellisation « investissement socialement responsable ». Lors de la conférence bancaire et financière, des mesures sont apparues relativement consensuelles. Comme la relance de l'éco-PTZ, avec un nouveau cadre où les banques seraient déchargées de l'examen technique des projets. Pour d'autres mesures, en revanche, des désaccords existent. C'est en particulier le cas du tiers-financement. Les divergences portent notamment sur les rôles respectifs des collectivités locales, par exemple à travers des sociétés d'économie mixte, et des banques traditionnelles. Un point parmi d'autres à clarifier d'ici à la rentrée de septembre.