En janvier 2015, dans sa nouvelle unité de Roussillon, en Isère, le fabricant d'émulsifs Ecoat, de Grasse (06) démarrera la produc­ tion de deux gammes de biopoly­ mères alkydes « verts » : la gamme Inokem, des résines à l'eau « à haute performance » et la gamme Secoia, des biopolymères « bio-sourcés ». Ces composants nés de la chimie verte sont des liants pour les pein­ tures, colles et revêtements, où ils remplacent des produits de l'industrie pétrochimique. « Nos produits sont issus à 99 % de matières premières végétales, essentiellement des oléagineux, précise Olivier Choulet, président de Ecoat. Mais nous essayons de privilégier des matériaux issus du recyclage et des produits qui ne peuvent pas être utilisés à des fins alimentaires. Sans révéler toutes les origines, on peut notamment citer la pâte à papier ou des résidus de composés alimentaires. Nos produits sont à hautes performances car ils ont une qualité de film très dure, des capacités de séchage rapide et jaunissent moins que d'autres dans le temps. » L'entreprise a ainsi mis au point un procédé de séchage rapide qui permet de supprimer l'utilisation de sels de métaux lourds de cobalt, toxiques pour l'environnement, en amé­ liorant la durabilité des peintures à l'eau. Ces émulsifs ont notamment été développés par les douze chercheurs d'Ecoat, en partenariat avec des équipes des universités de Lyon1, de Nice ou de l'Itech (école d'ingénieurs à Lyon), sur des financements de l'ANR, de l'Ademe ou de la BPI. L'entreprise, dans sa nouvelle unité rhônalpine, espère atteindre une capacité de production de 30 000 tonnes par an en 2017.