Malgré une année 2024 en demi-teinte, une partie des ETI ne souhaite pas renoncer à ses investissements verts, détaille une enquête de Bpi France le Lab.
Malgré les feux oranges, les investissements sont au vert pour pour une partie des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI), souligne une étude réalisée par Bpi France le Lab et publiée mi-juillet. Quatorzième enquête de conjoncture menée auprès des ETI, l’étude a été construite à partir de 549 questionnaires envoyées aux entreprises.
Les ETI observent globalement un ralentissement de leur activité et des embauches en 2024. Quelque 42 % des ETI citent les perspectives de demande dégradées comme l’un des principaux freins à la bonne marche de leur activité, soit 11 points de plus que l’an dernier. Environ une ETI sur cinq déclare également avoir rencontré des difficultés pour accéder à un crédit d’investissement ou de trésorerie - un résultat stable par rapport à l’année dernière.
Les activités à l’international montrent aussi des signes de recul. Or, si l’essentiel du chiffre d’affaires des ETI est réalisé en France, près de la moitié d’entre elles ont une activité à l’export et près d’une ETI sur trois a au moins une filiale à l’étranger. Or, ces deux canaux montrent des signes de ralentissement : l’indicateur prévisionnel relatif à l’évolution de l’activité au sein de l’Union européenne (UE) s’est replié de 6 point, et celui concernant l’évolution du chiffre d’affaires réalisé hors UE de 5 points.
Des investissements « verts » toujours en prévision
Pourtant de nombreuses ETI ne prévoient pas de mettre entre parenthèse leur transition verte. D’après le résultat des questionnaires, près d’une ETI sur trois prévoit d’augmenter ses investissements verts en 2024 – et 4 % envisagent de les baisser. Près de deux ETI sur trois souhaitent accroître ces investissement au-delà de cette année. Toutefois, peu d’entreprises ont quantifié, même approximativement, le montant total des investissements nécessaires à leur décarbonation.
Environ 30 % des ETI sont incertaines quant à l’impact de la décarbonation sur leur compétitivité à l’étranger.