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Un vaste chantier pour la filière BTP

PUBLIÉ LE 27 OCTOBRE 2014
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Chutes de matériaux, gravats, déblais de tranchées, emballages, palettes… Chaque année, les chantiers du BTP génèrent plus de 250 millions de tonnes de déchets. À titre de comparaison, les déchets ménagers et assimilés ne représentent que 38 millions de tonnes. La directive-cadre européenne 2008/98/CE a fixé un objectif de valorisation de 70 % en 2020. En France, le volet “économie circulaire” du projet de loi sur la transition énergétique relaye cette ambition, également inscrite dans le Plan national déchets 2014-2020. Pour l'instant, ce taux atteindrait 50 à 60 %, un niveau à prendre avec des pincettes car la quantification de ces flux est assez compliquée. « D'après une étude menée en Rhône-Alpes en 2013, le taux de valorisation dans la région est de 62 %, indique Christophe Jozon, président de la commission recyclage de l'Union nationale des producteurs de granulats (UNPG). D'autres résultats ont, depuis, corroboré ces chiffres dans d'autres régions : on ne devrait pas être très loin de l'objectif à l'échelle nationale. » Pour l'Ademe, toutefois, ces chiffres seraient un peu surestimés, en particulier parce que la valorisation de déchets directement sur site n'est pas incluse dans le périmètre de la directive, alors qu'elle est comptabilisée dans ces études. Au-delà des batailles de chiffres, les outils et bonnes pratiques pour mieux gérer ces déchets sont bien connus. L'Ademe a publié un guide méthodologique sur la gestion des déchets de chantier en 2009 et une étude sur les bonnes pratiques de prévention des déchets du BTP en 2011. La Fédération française du bâtiment propose aussi une série de documents méthodologiques. Le “comment” n'est donc pas le problème : c'est la mise en application qui reste trop peu répandue. Plusieurs engagements du Grenelle de l'environnement étaient censés changer la donne, via, notamment, la réalisation des plans départementaux de gestion des déchets du BTP. Mais, alors que ceux-ci sont obligatoires depuis juillet 2013, pas un seul n'est encore complètement finalisé. Il faut dire que le décret définissant la procédure et le contenu des plans est paru bien tard. Certains territoires sont aujourd'hui proches du but (Morbihan, Sarthe, Ile-de-France…), mais d'autres n'ont même pas démarré. L'autre nouveauté majeure issue du Grenelle concerne la réalisation de diagnostics déchets préalables aux chantiers de démolition. Obligatoires depuis mars 2012 pour les bâtiments de plus de 1 000 m² et ceux ayant accueilli une activité agricole, industrielle ou commerciale, ou la fabrication, l'utilisation, le stockage de substances dangereuses, ces diagnostics doivent être déclarés sur un site web spécial. Mais pour l'instant, les télédéclarants ne se bousculent pas au portillon. « Dans le cadre d'une étude avec le Syndicat national des entreprises de démolition, on constate que peu d'entreprises témoignent avoir communication de ce diagnostic dans le cadre d'appels d'offres », remarque Laurent Château, l'ingénieur chargé du BTP au service prévention et gestion des déchets de l'Ademe. Dans ce contexte, les évolutions de pratiques peinent à se voir. Un enjeu majeur est de ne pas mélanger les déchets en amont. « C'est avec le tri sur le chantier que le potentiel de valorisation est le plus important : il peut générer des économies de 30 à 40 % sur les coûts de traitement », témoigne Jean-Yves Burgy, gérant du cabinet-conseil spécialisé Recovering. Le groupe Sogaris, spécialiste de l'immobilier logistique, le démontre sur les bureaux sud du Bâtiment 3 de Créteil . Sur ce chantier, un diagnostic déchets a précédé les travaux de démolition, de curage et de réaménagement. L'objectif – atteint – était de valoriser plus de 90 % des déchets. « En phase démolition, il n'y a eu aucune difficulté organisationnelle : au contraire, tout était bien calé à l'avance, relate Julien Petit, responsable d'opérations à la direction immobilière de Sogaris. Pour le réaménage-ment, c'est un peu plus complexe car il y a plus d'intervenants, mais on a mis en place les moyens nécessaires pour responsabiliser les entreprises et bien les suivre. » Quand l'espace est rare sur les chantiers, il existe aussi des solu-tions, notamment les plateformes de regroupement et de tri spécialisées. Elles sont toutefois pour l'instant en nombre insuffisant. FN
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