La Société du canal de Provence (SCP) et le BRGM se sont associés autour d'un projet de recherche visant à améliorer la connaissance de la nappe phréatique profonde du bassin géologique d'Aix-Gardanne, un gisement d'une étendue de 15 km situé entre les montagnes Sainte-Victoire et Regagnas, dans les Bouches-du-Rhône. Le projet, qui se déroulera jusqu'en 2016, est soutenu par l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, la Région Paca et le conseil général des Bouches-du-Rhône. L'aquifère a été découvert en 1918 à l'occasion de deux forages de 400 mètres de profondeur pour l'extraction du charbon. Pour la première phase du projet, la station SCP des puits de l'Arc, à Rousset (Bouches-du-Rhône), a mis en œuvre, entre mi-juillet et fin septembre, un pompage très haut débit nécessitant l'utilisation de six pompes. « L'eau circule à des débits exceptionnels atteignant 3 000 m3 /h », précise Philippe Vigouroux, hydrogéologue chargé de la surveillance des nappes phréatiques au BRGM. Le but ? Vider, puis observer le retour à l'équilibre de la nappe afin de déterminer les volumes disponibles dans la perspective d'une exploitation durable de la ressource. « L'enjeu est de comprendre les phénomènes verticaux impliqués afin de prélever sans dessécher les nappes alentours », poursuit Philippe Vigouroux. La seconde phase, en cours, consiste à analyser la remontée de l'aquifère et l'incidence du pompage sur les nappes voisines, via l'observation de plusieurs points de contrôle répartis sur le territoire. La qualité de l'eau, notamment la teneur en isotopes et en éléments traces, est par ailleurs scrutée attentivement.