Une équipe de douze chercheurs pilotée par le laboratoire Environnements, dynamiques et territoires de montagne (Edytem) a mené des analyses des sols carottés au fond du lac savoyard de Saint-André, au sud de Chambéry, dont le bassin-versant comporte de nombreuses vignes. Longues de 1 m, elles ont permis de remonter un siècle en arrière. Pas moins de 12 pesticides ont été retrouvés : de la bouillie bordelaise datant de la fin du XIXe siècle, du captane (fongicide) à partir des années 1960, de l'atrazine dans les années 1960 et… du DDT dans les années 1990, pourtant interdit depuis 1972. Les chercheurs expliquent sa présence par une érosion plus importante des sols au début des années 1970 et 1990, liées à l'apparition de la mécanisation et de l'utilisation du glyphosate, qui ont laissé les sols à nu. À noter qu'au cours des dernières années, les apports de sédiments et les concentrations de pesticides ont baissé. > cnrs.fr