La filière électromobile démarre son développement francilien et la RATP, souvent critiquée pour sa flotte de bus Diesel, n'entend pas rater le coche. « Nous testerons en 2016, sur une ou deux lignes, la dizaine de Bluebus commandés fin 2014 avec le Stif au groupe Bolloré, confie Marie-Claude Dupuis, ancienne directrice de l'Andra, nommée depuis peu à la tête du département matériel roulant bus de la Régie. Mais nous n'allons pas nous presser. » Des batteries à la maintenance, en passant par les questions de sécurité et de dimensionnement en interne de ses postes sources d'alimentation, la RATP doit s'assurer que tout fonctionne bien. « Et nous testerons tout ce qu'il est possible d'essayer, même les équipements chinois ! », ajoute-t-elle. En guise de phase transitoire, le groupe mise sur l'hybride – avec 600 bus équipés d'ici à la fin 2016 – malgré un surcoût à l'achat de 60 %, nullement compensé, selon elle, par les économies de carburant engendrées. « En termes d'autonomie, l'électrique n'est pas prêt. La capacité nécessaire de 250 kilomètres par jour, on en est loin. Avec le gaz, on s'en rapproche. Mais lorsque l'électrique sera mature, la charge se fera en interne au dépôt, prévoit Marie-Claude Dupuis. Nous ne croyons pas au biberonnage. Nous solliciterons plutôt le réseau la nuit. » Une solution qui a les faveurs d'ERDF. > ratp.fr