Deux tests au long cours (vingt et trente mois) des solutions antitartre d'ISB Water viennent de s'achever dans des installations d'eau chaude sanitaire. Dans les deux cas, le résultat a été l'absence d'entartrage et de corrosion sur la période, alors qu'habituellement le détartrage devait être réalisé plusieurs fois par an. Le procédé repose sur un réacteur hydrodynamique, breveté en 2013. « Ce réacteur génère des microbulles comprises entre 0,2 micromètre et 2 mm », décrit Grégoire Profit, créateur et cogérant d'ISB Water. Des écoulements forcés, associés à ces germes de cavitation, entraînent la vaporisation des gaz dissous (CO 2, O 2 ), ce qui rend l'eau plus basique. Parallèlement, un phénomène triboélectrique est causé par le frottement de l'eau sur une surface diélectrique en PFTE, qui génère un champ électrostatique. Enfin, l'intégration d'anodes sacrificielles en zinc crée un effet de pile électrochimique. Tout cela favorise la précipitation précoce des ions calcium et magnésium sous forme non adhérente, l'aragonite. Ces mêmes contraintes physiques sont aujourd'hui étudiées pour générer des ions hydroxyles afin de procéder à une oxydation avancée. Des travaux, avec le BRGM sur la remédiation de sols pollués, ou encore sur la dépollution d'eaux polluées par des résidus médicamenteux ou par des éléments radioactifs, ont déjà été menés par ISB Water. Un brevet est en cours d'enregistrement.