Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Cleantech > Punir les crimes contre l'environnement
CLEANTECH

Punir les crimes contre l'environnement

PUBLIÉ LE 23 FÉVRIER 2015
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Le constat est unanime, la criminalité environnementale est en hausse spectaculaire. En France, les infractions au droit de l'environnement ont augmenté de 20 % entre 2010 et 2012. Et dans le monde, l'arrivée des mafias, en particulier sur le secteur des déchets et du commerce d'espèces menacées, a fait bondir le nombre et la gravité des trafics. Gros bénéfices, risques faibles et sanctions inexistantes, tout s'explique. Un rapport d'Eurojust de novembre 2014 estime les profits générés entre 30 et 70 milliards de dollars par an. Cette forme de criminalité est même classée au quatrième rang mondial des activités illicites derrière les stupéfiants, la contrefaçon et le trafic des êtres humains. Cette évolution a conduit une équipe de seize juristes internationaux à travailler pendant trois ans, sous la présidence de Laurent Neyret, professeur à l'université de Versailles, sur l'évolution du droit pénal de l'environnement. Un travail réalisé en collaboration inédite avec la rédaction du Monde qui a remonté cinq filières illégales, sujet de cinq enquêtes en cours de publication, autant de « scènes de crimes » pour les juristes. La synthèse de ces travaux, qui comprend 35 recommandations, a été publiée* et remise à la ministre de la Justice Christiane Taubira. Le diagnostic de ces experts est sans appel. « Le droit français est illisible et non dissuasif. Le droit international est éclaté entre des textes sectoriels comme la convention de Bâle sur les déchets et la convention Cites sur le commerce des espèces menacées », constate Laurent Neyret. À l'échelle nationale, il recommande d'une part de dépénaliser les infractions liées à la violation de règles administratives et d'autre part de créer dans le Code pénal des délits de mise en danger et d'atteinte à l'environnement. À l'échelle internationale, il propose la généralisation de la coopération judiciaire, la création de sanctions adaptées et une convention internationale contre la criminalité environnementale. « D'un point de vue institutionnel, il faut envisager un procureur international de l'environnement, un groupe de recherche et d'enquête et une cour pénale internationale », conclut-il. À défaut de croire à la révolution pénale, on peut déjà se réjouir de l'annonce par Christiane Taubira d'une présentation avant l'été du projet de loi sur l'introduction du préjudice écologique dans le Code civil. DB
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Produrable 2024 : candidatez pour le Grand prix de la marque engagée
Produrable 2024 : candidatez pour le Grand prix de la marque engagée
Orama, une plateforme pour évaluer les critères ESG de l'immobilier
Orama, une plateforme pour évaluer les critères ESG de l'immobilier
Batimat 2024 ouvre ses portes du 30 septembre au 3 octobre
Batimat 2024 ouvre ses portes du 30 septembre au 3 octobre
Le grand retour de Pollutec à Paris les 26 et 27 novembre 2024
Le grand retour de Pollutec à Paris les 26 et 27 novembre 2024
Tous les articles Cleantech
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS