La part des renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie de l'Union européenne a atteint 15 % en 2013, selon un rapport du bureau européen des statistiques Eurostat publié le 10 mars. Cette part n'était que de 8,3 % en 2004 et l'Union européenne s'est fixé l'objectif d'atteindre 20 % d'ici à 2020. Parmi les États membres, treize ont au moins doublé leur part de renouvelables en dix ans. Sur le podium, se trouvent la Suède (52,1 % de renouvelables en 2013), la Lettonie (37,1 %) et la Finlande (36,8 %). À l'inverse, les plus faibles proportions ont été observées au Luxembourg (3,6 %), à Malte (3,8 %), aux Pays-Bas (4,5 %) et au Royaume-Uni (5,1 %). Trois États ont d'ores et déjà atteint leurs cibles (Bulgarie, Estonie et Suède). Trois autres sont y sont quasiment (Lituanie, Roumanie et Italie). Et la France ? Avec le Royaume-Uni (5,1 % pour un objectif de 15 %), les Pays-Bas (4,5 % pour 14 %) et l'Irlande (7,8 % pour 16 %), elle fait partie des plus éloignés. La France était en 2013 à 14,2 % alors qu'elle doit atteindre 23 %. Concernant le secteur des transports, l'Union européenne vise 10 % de renouvelables d'ici à 2020. Elle n'y est pas encore : seulement 5,4 % en 2013. Si la Suède a dépassé l'objectif (16,7 %) et la Finlande en est très proche (9,9 %), la plupart des États se trouvent à mi-chemin : l'Autriche (7,5 %), la France (7,2 %) et la Pologne (6 %) sont les plus avancés. Dans le cadre de son projet d'Union de l'énergie, la Commission européenne a organisé, le 17 mars, une conférence sur la réalisation des objectifs de l'Union en matière d'énergies vertes aux horizons 2020 et 2030. Des efforts restent nécessaires.