Electro Power Systems (EPS) entend profiter des efforts de sensibilisation effectués par McPhy Energy auprès des investisseurs dans le domaine du stockage d'énergie par hydrogène. Après avoir déménagé son siège en France en début d'année, la société italienne, fondée en 2005 au sein de l'École polytechnique de Turin, prévoit maintenant de lever des fonds. Elle projette une introduction à la Bourse de Paris. Les modalités de l'opération n'ont pas encore été précisées. Mais les principaux actionnaires du groupe – 360 Capital One (37,08 %), Prima Électro (26,3 %) et Ersel Asset Management (14,9 %) – se sont engagés à apporter au moins 1,5 million d'euros dans l'opération. EPS aura besoin de ces nouveaux fonds propres pour relancer une activité pénalisée par ses récentes difficultés financières, conséquence d'une phase d'expansion internationale massive. « Entre 2012 et 2013, EPS avait un fonds de roulement très déséquilibré et a connu des problèmes de liquidité », reconnaît la société. Un plan de restructuration financière et industrielle a été mené entre juillet 2013 et mai 2014, ce qui a contraint EPS à stopper ses investissements. Ceux-ci ont ainsi chuté d'un rythme annuel de 475 000 euros en 2012 à moins de 23 000 euros en 2014. Dans ce cadre, et afin de réduire ses charges industrielles, le groupe avait conclu fin 2013 un accord avec McPhy Energy afin de lui sous-traiter la production de cellules électrolytiques. Aujourd'hui, EPS espère repartir du bon pied et élargir son nombre de clients. Le groupe s'est fixé pour objectif d'atteindre en 2020 une puissance installée de 75 MW et 2,5 GWh d'énergie stockée, entièrement couplés avec des moyens de production à partir de sources d'énergie renouvelable. Mi-mars, il ne comptait que 3 MW de puissance installée et 31,7 MWh stockés. La technologie d'EPS, dite ElectroSelf, permet à la fois de stocker de l'électricité sous forme d'hydrogène, mais aussi de produire de l'hydrogène, en intégrant un électrolyseur. JD