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La filière plastique se métamorphose

PUBLIÉ LE 20 AVRIL 2015
LA RÉDACTION
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« Notre objectif est de recycler 50 % des plastiques en 2025, autant dire demain. Il faut commencer tout de suite. » En quelques mots, Carlos de Los Llanos, directeur du dépar tement recyclage d'Eco-Emballages, rappelle que l'organisme agréé s'apprête à chambouler les règles de collecte des déchets d'emballages plastiques. En effet, après vingt ans de déploie­ ment du geste de tri, à peine 23 % des emballages plastiques ménagers sont aujourd'hui recyclés. D'où l'idée de simplifier les consignes et de deman­ der au citoyen de mettre dans son bac tous les emballages en plastique : aux traditionnels bouteilles et flacons, s'ajouteront les pots, les barquettes et les films. L'essai a été mené auprès de 3,8 millions de personnes en 2012 et 2013, impliquant en aval 32 centres de tri et recycleurs. Il est en train d'être transformé avec le plan de relance du recyclage lancé fin 2014 avec le soutien de la Commission consulta­ tive d'agrément et du ministère de l'Écologie. Les appels à projets pour sélectionner les collectivités participant à l'exten­ sion des consignes de tri et à la refonte des centres de tri sont ouverts jusqu'au 31 mai. Une première liste de lauréats sera publiée fin juillet, pour un démar­ rage des projets début 2016. « Ce plan de relance est une première étape pour le déploiement national. Nos prérequis sont donc exigeants. Ce n'est plus une expérimentation », insiste Carlos de Los Llanos. « Nous avons beaucoup appris avec l'expérimentation. Mais elle a été menée sur des bassins de populations partiels, ce qui ne reflète pas la réalité. Nous allons encore ap­ prendre beaucoup avec la nouvelle phase, qui portera sur au moins 75 % du bassin de population », tempère Catherine Klein, directrice générale de Valorplast. Eco-Emballages espère recruter entre 8 et 10 millions de « nouveaux trieurs », qui rapporteront 450 000 t/an supplé­ mentaires. Mais il ne s'agit pas seu­ lement de tonnages. « Ce gi sement est très différent : les déchets sont plus petits, plus souillés. Il n'y a plus de lien entre la forme du déchet, à la base des technologies de tri actuelles, et la matière qui le compose. De plus, il s'agit de trier un volume deux fois plus important, mais qui ne représente que 25 % de tonnage en plus », cadre Sylvain Pasquier, du service produits et efficacité matière de l'Ademe. D'où l'inadaptation du parc actuel des centres de tri. « Face aux volumes en jeu, il faut augmenter la capacité des centres de tri pour diminuer le coût d'exploitation. À ce jour, le parc est composé de centres d'une capacité de 2 000 à 45 000 t/an. À l'avenir, il faudra tabler sur 10 000 à 80 000 t/an », pour­ suit Sylvain Pasquier. Avec en corol­ laire, la réduction du nombre de sites à une centaine pour 240 aujourd'hui. Eco-Emballages propose trois types de centres, aux missions variables selon leur capacité. À 10 000 t/an, des centres de tri simplifiés qui pré­ pareraient des flux de matières en mélange, dirigés ensuite vers des centres de surtri. Exit, donc, les petits centres de tri manuels, générateurs d'emplois locaux faiblement qualifiés. À l'opposé, des grands centres, de plus de 60 000 t/an (correspondant à un bassin de population de 1,2 million d'habitants), qui affineraient les flux par résines pour les livrer directement aux recycleurs. Et entre les deux, des centres de 40 000 à 50 000 t/an. Actuellement, les plus grands centres de tri, en France, ont une capacité de 45 000 t/an. Un volume que Pa­ prec, par exemple, ne souhaite pas dépasser. « Je ne suis pas sûr qu'un site de 60 000 t/an soit performant. Vu l'étendue de la zone de chalandise, on perd en coût de transport ce que l'on gagne en productivité », évalue Sébastien Petithuguenin, directeur gé­ néral adjoint de Paprec. D'autant qu'un des objectifs du plan est de maîtriser les coûts, avec un soutien fixé à 800 eu­ ros la tonne. « Dans l'expérimentation, trier les nouveaux plastiques a coûté 1 700 euros la tonne. Construire un centre de tri avec ce coût de revient est impensable », rappelle Carlos de Los Llanos. Mais ce chiffre est contesté. « Il a été calculé en rapportant les tonnes triées à l'investissement consenti, et à la durée de l'expérimentation. Mais en extrapolant à tout le territoire et avec une durée d'amortissement plau­ sible, nous arrivons à un coût de 800 à 900 euros la tonne », corrige Vincent Casper, directeur général du Sigidurs, dans le Val-d'Oise, qui candidate avec un projet de 30 000 t/an. AC
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