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Sacs plastique : enfin la fin ?

PUBLIÉ LE 29 JUIN 2015
LA RÉDACTION
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Cette fois, on dirait bien que la fin des sacs plastique à usage unique est proche. Depuis longtemps sous le feu des critiques pour leur impact sur l'environnement, leur interdiction a maintes fois été annoncée, puis repoussée. Le coup de grâce est porté par le projet de loi sur la transition énergétique qui prévoit la suppression, au 1er janvier 2016, des sacs de caisse à usage unique, et un an plus tard, des sacs destinés aux fruits et légumes – sauf s'ils sont compostables et partiellement bio-sourcés. L'enjeu ? Supprimer 700 millions de sacs par an. Le chiffre peut sembler énorme, mais il est à comparer aux 15 milliards encore distribués en 2003. C'est à partir de cette date que la baisse s'amorce, à la suite de la première campagne de suppression menée en Corse pour le Festival du vent. Depuis, les tonnages baissent régulièrement, et les sacs à usage unique sont peu à peu remplacés par des réutilisables, qui coûtent d'ailleurs moins cher à la grande distribution. Plusieurs lois ont été votées pour consolider cette démarche, mais aucune, jusqu'à présent, n'est entrée en vigueur. Pas plus la loi d'orientation agricole de 2006 qui interdisait les sacs de caisse – sauf biodégradables – au 1er janvier 2010, qu'une taxation dans la loi de finances 2010, applicable au 1er janvier 2014, dont le décret d'application n'est jamais paru. Parallèlement, l'Europe travaille sur le sujet, dans le cadre de la révision de la directive sur les emballages 94/62/CE. Le texte prévoit que d'ici à 2018, soit les sacs devront être payants, soit la consommation annuelle par habitant devra être ramenée à 90 sacs d'ici à 2019, contre 176 en moyenne actuellement. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Pas sûr… car peu d'éléments permettent aujourd'hui de comparer objectivement le bilan environnemental des sacs plastique d'origine fossile (en polyéthylène, PE) de leurs homologues renouvelables, censés les remplacer. Il n'y a d'ailleurs pas de label environnemental pour ces produits… « Il n'existe pas de définition des plastiques bio-sourcés. Nous considérons que ce sont des sacs en plastique d'origine renouvelable et compostable », indique Christophe Doukhi de Boissoudy, président du Club Bioplastiques, qui représente la filière des plastiques bio-sourcés et biodégradables en France. Cette définition exclut les oxo-dégradables d'origine fossile. Aujourd'hui, il est généralement admis qu'un sac doit contenir au moins 40 % de plastique végétal (généralement issu d'amidon ou d'huiles) pour bénéficier de l'appellation bio-sourcé. « Un taux lié à une limite technique remontant à 2010 et susceptible d'évoluer avec le savoir-faire des fabricants », explique Françoise Gerardi, directrice générale d'Elipso, le syndicat professionnel de la plasturgie. À l'époque, un calendrier de montée en puissance du plastique végétal avait même été travaillé avec les services du ministère de l'Écologie. Mais de quoi sont faits les 60 % restants ? « De plastique fossile biodégradable, le polycaprolactone, déve-loppé dans les années 1960, ou du polyester Ecoflex de BASF », indique Christophe Doukhi de Boissoudy. Mais rien n'empêche des fabricants malintentionnés d'utiliser un polyéthylène non biodégradable pour leur mélange… au risque de libérer les paillettes plastique lors de la dégradation de la matière. Pour comparer réellement les matériaux, rien ne vaut une analyse de cycle de vie (ACV). Toutes les matières premières bio-sourcées et biodégradables utilisées pour fabriquer les sacs sont déjà dotées d'une ACV. « Ainsi, l'amidon, très utilisé, a une densité supérieure à celle du polyéthylène. Un sac en amidon est donc plus lourd qu'un sac en PE. Or, la matière compte pour 60 à 80 % dans un bilan environnemental. Il est donc plus intéressant de comparer les matériaux que les sacs », décrypte Vincent Colard, chargé de mission environnement chez Elipso. La dernière étude en date a été menée par Carrefour, en 2004. Et elle concluait que la solution la plus « verte » était les sacs réutilisables. Et les données des ACV n'ayant pas changé depuis, cette conclusion reste d'actualité. Le sac jetable obtenait un meilleur score que ses équivalents biodégradables ou papier. « Mais comme les sacs en résine bio-sourcée sont fabriqués en France et non importés d'Asie, ils induisent une relocalisation de l'activité industrielle », argumente Vincent Colard. AC
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