Pour pallier l'efficacité limitée des toitures végétalisées en matière de gestion des eaux pluviales, Le Prieuré lance le système « toiture hydroactive connectée », qui allie végétaux, rétention, rejet régulé et pilotage à distance. Cette toiture comporte deux bacs superposés : le bac végétalisé classique, complété par un sous-bac de rétention d'eau. Dès qu'il est gorgé d'eau, le surplus s'écoule dans le bac de rétention, d'une capacité maximale de stockage de 50 l/m². Une première singularité du procédé réside dans les mèches en microfibres qui relient les deux bacs et irriguent les plantes par capillarité. Une seconde par-ticularité du système est le régulateur à microdébit qui permet de respecter un débit de fuite très bas, jusqu'à 1 l/s/ha. « Pour atteindre un si faible débit, nous avons développé un goutteur très innovant », indique Raphaël Lamé, directeur général de la société. Ici apparaît aussi une troisième spécificité de la toiture hydroactive : elle communique avec l'utilisateur. Un appareil de monitoring, Cactus, est installé au milieu des plantes. Il mesure en temps réel la température, la quantité d'eau pluviale tombée, le volume d'eau stocké et le débit de fuite. « Le système connecté est essentiel au fonctionnement du goutteur. Sur des débits aussi faibles, le principal risque est le bouchage : il faut donc le surveiller », explique Raphaël Lamé. Cactus offre aussi la possibilité de savoir à quel moment il faut apporter un complément d'arrosage. Enfin, l'utilisateur peut piloter l'irrigation de la toiture. Dès la fin 2016, il devrait aussi pouvoir relarguer l'eau accumulée avant un gros orage, augmentant la capacité de rétention lorsque l'épisode pluvieux se présente.