De premiers échantillons de petites fractions d'aluminium, issues de collecte sélective, ont pris le chemin d'un projet de site pour tester, en France, leur traitement par pyrolyse. Ces travaux, menés dans le cadre du Projet Métal, initié par le Celaa, en partenariat avec Eco-Emballages, visent à faire émerger une filière hexagonale pour des flux qui étaient jusqu'à présent acheminés en Allemagne. En parallèle, les centres de tri partenaires, qui isolent les capsules de boissons et autres emballages souples complexes, peaufinent leurs réglages. Par exemple, sur le site de Pizzorno au Muy, qui reçoit les collectes sélectives d'une partie du Var, les fractions contenant de l'aluminium sont passées à 2,5 % du flux entrant pour les collectivités en extension du tri. « Notre machine à courants de Foucault sur les fines était réglée pour capter neuf capsules Nespresso sur dix, mais les fractions à faible quantité d'aluminium partaient en refus », relate David Valour, directeur valorisation de Pizzorno. « En faisant tourner la roue polaire plus vite et en modifiant certains réglages, nous parvenons à récupérer autant de canettes et d'aérosols que de petits aluminiums en mélange ». Ces travaux expérimentaux visent à produire des flux contenant 20 à 70 % d'aluminium, pour répondre aux exigences de la pyrolyse, tout en maximisant les quantités captées.