Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Cleantech > Les green bonds face au risque de green washing
CLEANTECH

Les green bonds face au risque de green washing

PUBLIÉ LE 7 SEPTEMBRE 2015
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
La barre des 100 milliards de dollars (91,2 milliards d'euros) levés à travers le monde ne sera peut-être pas franchie dès cette année. Néanmoins, les « green bonds », ces obligations vertes destinées à financer des projets de développement durable, sont devenues en quelques années un outil de financement précieux pour les industriels et les collectivités locales européennes, face à la raréfaction du crédit bancaire. En 2014, 37 milliards de dollars (33,75 milliards d'euros) de green bonds ont été émis à travers le monde, contre 12 milliards (10,9 milliards) en 2013. La Région Île-de-France a été la première en France, en 2012, pour 350 millions d'euros, à profiter de la démocratisation d'un mode de financement connu depuis les années 2000 mais jusqu'alors essentiellement utilisé par des institutions comme la Banque mondiale. « D'une part, il s'agissait de mettre notre mode de financement en adéquation avec l'engagement fort de la Région en faveur du développement durable. D'autre part, nous souhaitions diversifier notre base d'investisseurs, pour sécuriser notre financement et à terme améliorer ses conditions », explique Laurent Machureau, directeur général adjoint chargé des finances de la Région. À tel point que les green bonds sont devenus son premier canal de financement. Depuis 2012, en trois émissions, elle a levé 1,1 milliard pour financer ses projets de transports collectifs ou de rénovation thermique de l'habitat, à un coût extrêmement compé ti tif. Pour les 500 millions levés en 2015, le taux d'intérêt s'élève à 0,732 %, le plus faible jamais payé par la collectivité. Depuis, outre de grands groupes comme EDF, Engie ou Unibail-Rodamco, des entreprises de plus petite taille se sont essayées aux green bonds. « La totalité de notre activité étant consacrée à la préservation de l'environnement, il nous semblait parfaitement cohérent d'obtenir le qualificatif green pour notre première émission obligataire », explique par exemple Charles-Antoine Blanc, directeur financier de Paprec. Le groupe de recyclage a levé 480 millions début 2015, pour appuyer son plan d'investissement. Le marché des green bonds s'est notamment développé sous l'impulsion des grands investisseurs internationaux, assureurs, gérants d'actifs ou fonds de retraite. S'ils avaient constitué ces dernières années d'importants fonds d'épargne gérés selon des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), ils manquaient souvent de bons candidats pour placer leurs ressources. Mais face à cette corne abondance, comment éviter la tentation de green washing ? « La question centrale est d'assurer aux investisseurs que les fonds collectés iront bien au financement des projets annoncés au moment de l'émission du green bond », reconnaît Philippe Arnaud, associé, responsable du secteur développement durable chez KPMG, d'autant « qu'en l'absence d'un référentiel fiable et partagé par tous, définissant notamment de façon précise quel secteur ou quelle activité peuvent être financés par des green bonds, le marché est ouvert à une large palette d'entreprises ou de collec-tivités locales ». Face à ce risque, quatre grandes banques mondiales, dont une française, le Crédit agricole, ont élaboré, début 2014, des règles de place, les « green bonds principles ». Repris par la plupart des établissements financiers internationaux, ces principes dressent un premier cadre. Une seconde opinion, rendue par une agence comme Vigeo, vient souvent en appui en analysant « le cadre de l'émission selon trois grands critères : le bénéfice environnemental, la sélection et le management responsable des projets à financer, et enfin le reporting », explique Laurie Chesné, responsable sustainable bonds chez Vigeo. Une aide à la décision que les investisseurs cherchent parfois à confirmer par eux-mêmes. Le recours à une tierce opinion, comme un cabinet d'audit, pour s'assurer d'une forme de traçabilité des fonds est également souvent demandée par les investisseurs. Mais de l'avis de nombreux acteurs, ces exigences devront être progressivement renforcées. « L'explication et le suivi de l'impact concret du projet financé sont essentiels. Il faut pour cela déterminer des indicateurs clés, comme les émissions de CO 2 évités ou les économies en ressources », lance Vincent Compiègne, analyste au département investissement responsable d'Axa IM. Une standardisation des critères à surveiller serait bienvenue. JD
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Lancement des Trophées Innovation Océan 2024
Lancement des Trophées Innovation Océan 2024
Prix des solutions fondées sur la nature : les 9 lauréats sont...
Prix des solutions fondées sur la nature : les 9 lauréats sont...
Traace annonce deux nouvelles nominations stratégiques
Traace annonce deux nouvelles nominations stratégiques
Micropolluants : lancement d’un appel à manifestation d’intérêt
Micropolluants : lancement d’un appel à manifestation d’intérêt
Tous les articles Cleantech
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS