Quintupler le budget ou doubler le nombre d'habitants de sa commune : ce sont les retours d'expérience alléchants de Greenpeace, qui a publié le 22 septembre son étude sur les retombées économiques et sociales de quatre projets d'énergies renouvelables. L'ONG a choisi deux exemples français de parcs solaires et deux parcs éoliens. Mais pas n'importe lesquels : elle a scruté des projets d'une puissance minimale de 10 MW en service depuis quelques années et qui semblaient prometteurs. Verdict : « Les recettes fiscales perçues par les collectivités locales grâce aux 300 000 panneaux solaires, d'une puissance totale de 25 MWc, à Ortaffa, dans les Pyrénées-Orientales, représentent environ 250 000 euros par an. Avec ses onze éoliennes, le parc de 22 MW à Sor-Arfons, dans le Tarn, génère 412 000 euros par an », chiffre Valentin Vermeulan, ingénieur d'I Care, le bureau d'études chargé d'analyser les impacts de ces projets pendant trois mois. Sébastien Blavier, responsable de la campagne énergie pour Greenpeace, est convaincu que « la transition écologique va entraîner une transition économique ». Les chiffres de Greenpeace vont dans son sens : grâce aux 740 000 euros de bénéfices en quatre ans, le parc éolien de Saint-Georges-sur-Arnon a pérennisé douze emplois de maintenance dans l'Indre et dans le Cher. Et les effets boule de neige se font déjà sentir, puisque la commune a financé la construction d'un écolotissement et envisage d'investir dans onze éoliennes supplémentaires. La recette serait-elle de créer une société d'économie mixte (SEM) dont les collectivités locales sont les actionnaires majoritaires ? Oui, pour trois des quatre projets étudiés. MaB