« Un démonstrateur d'une zone d'activité de l'après-pétrole » : Ségolène Royal met la barre haut pour la reconversion d'un site emblématique des grandes heures de l'or noir, la raffinerie de Reichstett, au nord de Strasbourg, vaste de 450 hectares. L'État, via l'Ademe, a attribué une subvention de 3 millions d'euros pour la mise en sécurité que réalisera la société Brownfields. Celle-ci a repris pour un euro symbolique le site exploité jusqu'en 2011 par le groupe Petroplus, qui a fait faillite. « Sans un opérateur comme nous, l'État se serait retrouvé à devoir gérer un site orphelin », souligne Patrick Viterbo, président de Brownfields, spécialiste de la transformation des friches industrielles. À Reichstett, 30 millions d'euros seront nécessaires pour engager, début 2016, le désamiantage des derniers bâtiments et leur démolition, puis le traitement de 78 hectares de sols pollués aux hydrocarbures. Une surface qu'il réaménagera à partir de 2017 en multiples parcelles pour l'implantation d'entreprises. Pour réunir les fonds, Brownfields s'entoure de partenaires publics et privés, dont la Caisse des dépôts. Et revend pour 8,4 millions d'euros les quelque 370 hectares « propres » aux collectivités locales.