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Les vélos publics cherchent leur équilibre

PUBLIÉ LE 28 SEPTEMBRE 2015
LA RÉDACTION
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Le modèle de financement de la location de vélos en libre-service (VLS) par la publicité a-t-il du plomb dans l'aile ? Alors que son essor est intimement lié à l'économie de l'affichage urbain, la guerre des exploitants a rebattu les cartes. À Rennes, Keolis a ravi le contrat. En dissociant ce service du mobilier urbain et des contreparties publicitaires, les élus ont ouvert le marché aux opérateurs de transport urbain. Lesquels estiment, comme Marie-France Vayssières, responsable nouvelles mobilités chez Keolis, qu'un tel dispositif n'a de sens qu'adossé à un réseau de transport classique dans une logique intermodale : « C'est en complétant les transports existants qu'une offre vélo gagne en notoriété. À Rennes ou à Lille, elle intègre la délégation de service public (DSP) de transport urbain. » Sur les 38 collectivités équipées en France, une quinzaine maintiennent le couplage entre VLS et le mobilier urbain. Mais afficheurs et transporteurs sont au coude à coude. Et, comme 19 contrats arrivent à échéance entre 2016 et 2018, le duel s'annonce de plus en plus serré. Parmi les villes amenées à le renouveler figurent Nantes, Bordeaux et surtout Lyon et Paris. Si le modèle de la DSP continue à gagner du terrain, les afficheurs ont de quoi s'inquiéter. Leur joker ? L'innovation. D'où la promesse de JCDecaux d'agrémenter les flottes de Vélo'v lyonnais et Vélib' parisiens de vélos à assistance électrique (VAE), avec batterie individuelle à louer, conçue par l'entreprise. Avant de se lancer, les élus surveilleront si la greffe d'une telle offre prend ou non à Madrid, dotée d'un système comparable. En face, la délégation de service public arbore d'autres atouts : durée de contrat plus courte, équipements appartenant à la collectivité. Le retour en régie n'est pas non plus inconcevable : Saint-Étienne, Belfort et La Rochelle gèrent ainsi leurs VLS. Limoges Métropole garde aussi la main sur ses 400 vélos à louer, non en libre-service, mais à partir d'un lieu unique, ouvert en septembre. « Contrat de partenariat ou recours à une société publique locale sont d'autres voies de gestion, pour l'heure inexplorées », ajoute-t-on au Cerema. Une chose est sûre, le facteur coût de vient déterminant . À Paris, Decaux ne cache pas que l'équilibre économique du contrat fut difficile à atteindre, du fait des coûts d'exploitation et de remplacement de vélos volés ou vandalisés. Mais avec 23 600 vélos – six fois plus qu'à Lyon, cent fois plus qu'à Rouen ou Avignon –, le cas parisien est à part. Même si le Cerema a buté sur le manque de données dans une étude publiée cet été, la facture moyenne par vélo et par an avoisinerait les 2 400 euros (investissement et fonctionnement). Dans son ouvrage fraîchement réédité, Le retour de la bicyclette (éditions La Découverte, 10 euros), l'économiste Frédéric Héran pointe un summum atteint à Paris, où chaque Vélib' coûterait 4 000 euros par an. « Prenant la mesure de ce coût, des villes cyclables européennes comme Gand, Munich ou aux Pays-Bas ont renoncé à lancer leur service », explique-t-il. Le pire est d'en lancer un qui reste sous-utilisé. Ce qui semble le cas à Pau et à Valence (environ 200 vélos chacune). Autre signal ayant refroidi des élus : Aix-en-Provence et Plaine commune ont lancé un service, puis ont fait marche arrière. Trop cher, trop compliqué... « Critiquer le VLS est un peu facile », rétorque Véronique Michaud, secrétaire générale du Club des villes et territoires cyclables. « Vélov' et Vélib' ont donné un net coup d'accélérateur à la pratique du vélo en ville. Les élus des villes moyennes savent que cela ne vaut pas le coup si une masse critique d'usagers n'est pas atteinte. Pour dimensionner au plus près des besoins, ils panachent l'offre avec de la location ou prêt courte ou longue durée (VLD). » Un impératif pour Benoît Beroud, fondateur de la société de conseil Mobiped : « Les VLS ne sont pas gratuits pour les villes, et dire que la publicité les finance est un abus de langage. Avec le recul, lier les marchés des panneaux publicitaires et des VLS ne génère pas d'économies d'échelle pour la collectivité. Cela contribue à l'opacité de l'utilisation des fonds publics et restreint la mise en concurrence sur les deux services. » MB
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