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Levisys prêt à produire ses volants d'inertie

PUBLIÉ LE 15 SEPTEMBRE 2016
LA RÉDACTION
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Avec l'inauguration ce jeudi 15 septembre de son site de production, Levisys aborde un nouveau cap dans son développement. La jeune société, qui ne compte aujourd'hui que six personnes, finalise en effet l'industrialisation de sa technologie via le projet Flyprod, soutenu à hauteur de 14 ,5 millions d'euros par le programme des investissements d'avenir.La technologie n'est pas récente, et malgré tout promise à bel avenir, dans la perspective du développement des smart grids. Le volant d'inertie permet le stockage d'énergie via une masse tournante. Couplée à une machine électrique, elle permet la conversion d'électricité en énergie cinétique – et inversement. « Le volant d'inertie est le moyen de stockage de l'énergie le plus ancien, jusqu'à 5 000 ans avec les tours de potiers. Aujourd'hui, c'est un marché mondial qui représente un milliard de dollars par an pour sécuriser l'alimentation électrique des sites sensibles », illustre Pierre Fessler, président et co-fondateur de Levisys. Les volants d'inertie développés jusqu'à présent restituent une puissance importante sur une durée très courte, de quelques secondes (le temps de démarrer un groupe électrogène pour un hôpital, par exemple). Le projet des co-fondateurs de Levisys était de développer des volants d'inertie capables de stocker de fortes puissances sur de longues durées, et de répondre aux besoins de stockage d'énergie liés au développement des énergies renouvelables.« Nous sommes partis d'une feuille blanche plutôt que d'assembler plusieurs technologies existantes », avance Pierre Fessler. Le volant d'inerte de Levisys combine ainsi plusieurs innovations : un rotor lévité passivement (pas de dépense d'énergie pour compenser les frictions), un moteur électrique à très haut rendement (qui permet un temps de réponse de 40 ms), compatible magnétiquement avec les matériaux du rotor, l'absence d'auxiliaires de refroidissement (les calories produites sont évacuées passivement) et une architecture très intégrée, qui aboutit à une machine compacte (1,3 x 1,4 m). « Et nous avons choisi d'utiliser de la fibre de carbone pour le rotor. Car si l'énergie cinétique est proportionnelle à la masse du volant, elle varie en fonction du carré de la vitesse », précise Pierre Fessler.Résultat : un rendement en laboratoire de 97 %, contre 86 % pour le leader du marché, l'américain Beacon Power. La capacité de stockage est de 13,5 kW en énergie, et de 10 ou 40 kW en puissance. L'autodécharge est très faible – sans alimentation, le volant s'arrête au bout de dix jours, contre quelques heures sur les systèmes classiques. Et sa durée de vie est très longue, le volant d'inertie supportant 500 000 cycles (20 ans).Levisys a installé son premier volant d'inertie à Toulouse fin 2015, dans le cadre du projet Smart ZAE piloté par Engie. D'ici mi-octobre, une dizaine seront opérationnels. Quant à l'usine de 4 000 m2, située près de Troyes dans l'Aube, elle aura une capacité de production de 40 MW/an (soit 100 machines) dès le deuxième semestre 2017. L'usine est financée par le département de l'Aube (6,5 millions d'euros, hors équipements), et louée avec promesse de vente à Levisys. Par ailleurs, la société prépare une troisième levée de fonds en 2017 – elle a pour l'instant levé 3,2 millions d'euros. Une vingtaine d'embauches sont prévues pour le démarrage de l'usine.Levisys vise les services aux réseaux de transports et de distribution d'électricité et, à plus long terme, des fermes de régulation de fréquence. Aux États-Unis, Beacon Power a construit deux fermes de 20 MW chacune. D'autres marchés comme le stockage de l'énergie pour la régulation des réseaux intelligents sont prévus, ou encore des recharges rapides pour les véhicules électriques. « Deux volants d'inertie rechargent une Zoé de Renault en 15 minutes », souligne Pierre Fessler. Et enfin le couplage avec d'autres technologies de stockage, par exemple dans l'hydroélectricité ou les batteries. Albane Canto
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