Lauréate, en mars 2017, de l'appel à projets France expérimentation, la société Ventilairsec espère désormais pouvoir déployer son innovation dans toute la France. Ventilairsec est en effet à l'origine de la ventilation mécanique contrôlée par insufflation (VMI), dans lequel l'air entrant est filtré et préchauffé avant d'être insufflé dans les pièces. Le taux d'humidité est contrôlé grâce à un dispositif électronique embarqué qui régule le débit d'insufflation en fonction de l'humidité intérieure et extérieure. Surtout, la pollution de l'air est limitée grâce au maintien d'une pression légèrement positive dans l'habitat qui empêche notamment les remontées de radon par le sol. Et un filtre de 0,5 micron limite l'entrée des polluants de l'air extérieur, et notamment les particules PM10, PM2,5 et PM1. Enfin, l'évacuation de l'air se fait de manière passive, dans les pièces humides (cuisine, salle de bain).Le problème ? « La réglementation de 1982, qui n'autorise pas notre dispositif dans les construction neuves dans la zone climatique H1 », explique Michèle Potard, co-gérante de Ventilairsec, soit les parties Nord et Est de la France. L'utilisation de la VMI en zone H2 et H3 dans le neuf n'a été validé par la DHUP qu'en 2016. « Grâce au dispositif France expérimentation et un décret dérogatoire, Ventilairsec va expérimenter sa VMI pendant 24 mois dans deux logements dans la région de Grenoble et de Paris, connus pour leurs problématiques en matière de qualité de l'air », indique Michèle Potard.Albane Canto