Diam Bouchage remplace les dernières matières d’origine fossile de ses bouchons par des matières naturelles. Cette société française avait déjà innové en 2000 avec une gamme de bouchons en liège traités au dioxyde de carbone (CO2) supercritique. Avantage : ce solvant débarrasse le liège de certaines molécules, dont celles responsables du goût du bouchon. Aujourd’hui, deux usines, en France et en Espagne, produisent ces bouchons. Bientôt, une autre va démarrer au Portugal.Pour être traité au CO2 supercritique, le liège est d’abord broyé. Une fois les deux opérations réalisées, le bouchon est reconstitué. Ce qui nécessite l’usage d’un liant polyuréthane et de microsphères de méthacrylate de méthyle (MMA), qui confèrent au bouchon son étanchéité. « Le liège compose 95 % du bouchon », indique Dominique Tourneix, directeur général de Diam Bouchage.La société a donc cherché un polyol – le monomère du polyuréthane – d’origine naturelle, et s’est tourné vers l’huile de ricin, « sans risque sensoriel, sans allergène, sans OGM, et dont la culture est sans concurrence avec des cultures alimentaires », précise Dominique Tourneix. Il lui a fallu s’équiper d’une ligne de fabrication du polyuréthane bio-sourcé – ce matériau était jusque-là acheté.Pour les microsphères, Diam Bouchage s’est tourné vers les cires végétales, en sélectionnant la cire d’abeille – un polyester naturel. « Nous avons développé le process avec une émulsion de la cire d’abeille dans de l’eau pour obtenir des microsphères », précise le dirigeant. Ces microsphères sont ensuite appliquées à la surface des grains de liège, et évitent la remontée du vin par capillarité dans le bouchon. En fait, seule la dernière étape de fabrication du bouchon fait encore appel à des films paraffines ou silicones.Deux types de bouchons de cette gamme baptisée « Origin by diam » sont disponibles : Diam10 (dix ans de garantie) et Diam 30 (trente ans). « La demande est supérieure à nos attentes », se réjouit Dominique Tourneix.