« Des lois naturelles régissent la biodiversité. En les intégrant dans notre plateforme SimOïko, nous simulons la vie de la faune dans un paysage numérisé », présente Catherine de Roincé, présidente et fondatrice de TerrOïko. Créée en 2012, la société a passé plusieurs années à affiner son simulateur en travaillant sur des études pilotes. Depuis mai dernier, elle change d’échelle avec la mise en ligne de sa plateforme de simulation, accessible avec ou sans abonnement.SimOïko est basé sur des données scientifiques, comme le nombre de petits par portée, leur survie à tous les stades, leur dispersion, etc. Une centaine d’espèces est déjà configurée dans le simulateur : des grands mammifères (chevreuil, sanglier…), des petits (écureuil, hérisson…), des insectes (papillon, libellule…), des amphibiens (triton, grenouille, salamandre…), des oiseaux (perdrix, chouette…). « En fait, toutes les espèces terrestres ou semi-aquatiques », résume Catherine de Roincé. Il ne manque que les poissons, mais pas pour longtemps : un module est en développement.Pour l’utilisateur, il s’agit d’importer une carte d’occupation du sol en format SIG et de sélectionner les espèces à simuler. Le logiciel restitue des cartes de déplacement des espèces avec leur dynamique (survie, taille de populations…). « Les allers-retours entre la modélisation et le terrain sont très aisés, ce qui simule de façon réaliste les effets des aménagements envisagés », explique Catherine de Roincé. SimOïko est notamment indiqué pour la planification territoriale (trames vertes et bleues), les études d’impact, les programmes de conservation ou encore la recherche.Cette solution s’adresse donc aux ingénieurs écologues ou en environnement au sein des collectivités, des bureaux d’études, des associations, des agences d’urbanisme ou des entreprises. « L’outil nécessite une formation de trois jours dont une demi-journée pour configurer le simulateur. Au cours de la formation, nous consacrons beaucoup de temps à l’interprétation et l’exploitation des données », précise Catherine de Roincé. TerrOïko se fixe une vingtaine d’abonnés fin 2017, et 80 fin 2018. Albane Canto