Le BRGM a inauguré, le 3 février dernier à Orléans, des plateformes Prime afin d’étudier le transfert de polluants dans le sol et développer des procédés de dépollution.
Plus 7200 sites en France sont pollués par des métaux lourds, des hydrocarbures ou des composés organochlorés. Investi depuis les années 1990 dans la recherche sur les effets et les évolutions de ces pollutions dans le sol et le sous-sol, le BRGM a inauguré, le 3 février dernier, des plateformes Prime pour aller plus loin, « un dispositif unique en Europe », précise l’établissement public.
L’installation majeure est un vaste pilote d’essai plurimétrique d’un volume utile de 120 m3 (plus de 10 mètres de long sur 3,60 mètres de large et haut de 4 mètres). Y sont simulés un sol naturel et une nappe phréatique afin « d’étudier le transport des polluants et leur évolution physico-chimique et microbiologique », explique le BRGM. Divisible en quatre modules et doté de nombreux capteurs, cet équipement permet de conduire des expérimentations « dans des conditions très proches de l’in situ, mais bien mieux contrôlées », assure le BRGM.
Deux autres plateformes, à l’échelle du centimètre et du mètre, permettent de réaliser des expériences et d’acquérir des paramètres physiques, chimiques ou biologiques nécessaires à la compréhension des phénomènes de transfert des polluants et au développement de procédés de dépollution.
Outre les équipes du BRGM, la plateforme Prime est ouverte aux établissements de recherche et aux entreprises privées. Elle s’inscrit dans le cadre du programme Pivots (Plateformes d’innovation, de valorisation et d’optimisation technologique environnementale), lancé et soutenu financièrement par la Région Centre-Val de Loire, l’État et le Fonds européen de développement régional.