Endress+Hauser a réalisé une excellente année 2019 dans tous ses domaines d’activité, tous ses secteurs et toutes les régions du monde. De quoi traverser sereinement la crise du Covid-19.
« Les chiffres 2019 sont l’illustration de la success-story d’une entreprise familiale. » C’est ainsi que Laurent Mulley, directeur général d’Endress+Hauser France a présenté, ce jeudi 4 juin, les résultats pour l’année 2019 du groupe familial suisse spécialisé dans l’instrumentation de mesure et l’automatisation. Sur l’ensemble du groupe, le chiffre d’affaires a progressé de 8 % par rapport à 2018, à 2,65 milliards d’euros (après les 9,5 % de 2018, à 2,455 milliards). Le bénéfice net s’élève à 266 millions d’euros et le ratio de fonds propres atteint 76 %, « laissant à la famille l’indépendance des choix », précise Laurent Mulley.
« La dynamique est positive », se félicite le directeur général France. À l’échelle du groupe, 400 nouveaux emplois ont été créés en 2019, portant le nombre de collaborateurs à 14 328. Fait marquant de l’année passée : toutes les entités ont été regroupées sous la bannière de la marque Endress+Hauser.
L’innovation au cœur de la stratégie
Selon Matthias Altendorf, directeur général d’Endress+Hauser, « la prospérité de l’entreprise s’explique par une force d’innovation constante ». Ainsi, en 2019, le groupe a déposé 318 demandes de brevet, « soit plus d’un brevet par jour », précise Laurent Mulley. Au total, 7,6 % du chiffre d’affaires sont investis dans la recherche et le développement. Plus de 1 100 collaborateurs travaillent sur de nouveaux produits, solutions et services.
« L’entreprise a également progressé en matière de développement durable », explique le directeur général France. Dans le cadre de l’audit EcoVadis annuel, Endress+Hauser a obtenu 72 points, soit quatre de plus qu’en 2018, « se plaçant ainsi parmi les 2 % les mieux notés du groupe de référence à l’échelle mondiale en matière d’empreinte carbone », explique le dirigeant. En passant à l’électricité verte pour alimenter sa production (2 % fournis par des centrales solaires), l’entreprise a réduit ses émissions de CO2 de 37 %. Quant aux nouveaux bâtiments, ils répondent aux normes les plus exigeantes. Ainsi, le groupe construit au Canada un nouveau centre spécialisé dans la relation client qui sera autonome en énergie.
La France à 10 %
En France, les entrées de commande se sont élevées à 103 millions d’euros (101 millions de chiffre d’affaires), en progression de 10 % par rapport à 2018 et de 20 millions sur cinq ans. « Nous sommes très fiers de cela, explique Laurent Mulley. C’est une performance excellente et remarquable. C’est notre positionnement et notre façon de faire qui permettent cela. »
Et 2020 avait également bien commencé, « avec un carnet de commandes en hausse », précise le dirigeant suisse. Jusqu’au confinement, que l’entreprise, comme d’autres, a dû réaliser du jour au lendemain, 10 000 collaborateurs passant en télétravail, les autres restant sur les sites en appliquant les gestes barrières. « Il ne nous est pas encore possible d’estimer son impact économique, mais cette crise va laisser des traces chez nos clients et chez nous », a déclaré Matthias Altendorf. « Notre priorité, c’est la santé du personnel », complète Laurent Mulley, ainsi que le soutien au client.
Le numérique source d’agilité
« La crise a montré que le numérique gagne du terrain », constate le directeur général France, tant sur le plan des produits et des services, que de l’interaction avec les clients et de la collaboration interne. « Le site internet d’Endress+Hauser a reçu plus d’un million de visites, deux fois plus que d’habitude ; les commandes en ligne ont progressé de 90 %. Nous avons aussi anticipé la mise en place de Visual Support », détaille-t-il. Cette offre de support technique à distance permet une assistance à distance grâce à la fonction vidéo du téléphone mobile. Quelque 70 interventions de ce type se sont déroulées pendant le confinement.
En France, parmi les secteurs industriels, la pharmacie, l’agroalimentaire et l’eau (potable et usées) restent très bien orientés et « vont nous permettre de traverser la crise », veut croire Laurent Mulley. Les secteurs de la chimie et de l’énergie sont en légère décroissance, le secteur des boissons est lui dans le rouge, avec des projets d’ores et déjà annulés. « Juin sera le juge de paix pour le premier semestre », avertit le dirigeant. Au niveau du groupe, « nous sommes bien préparés », rassure Laurent Mulley. « Nous ne dépendons d’aucune banque et notre trésorerie n’est pas critique. Cela permet de se concentrer sur les clients. Sans compter l’appui de la famille des actionnaires, consciente de ses responsabilités. 2020 sera plus contrastée, mais Endress+Hauser est solide », conclut-il.
Les innovations 2020
Côté nouveautés, outre le service Visual Support qui sera inclus dans les nouveaux contrats, Endress+Hauser a présenté son laboratoire mobile d’étalonnage de débitmètres DN08 à DN80 jusqu’à 60 m3/h, pour un contrôle direct sur site ; le Micropilot FWR30, un capteur IIoT autonome et relié au cloud pour la mesure de niveau radar sur des éléments mobiles ; le Prosonic Flow G300/500, un débitmètre à ultrasons pour le gaz naturel et les gaz de process qui travaille même sur des gaz humides, présenté comme « unique sur le marché » ; le Promag W300/400/500, « le premier débitmètre électromagnétique au monde », capable de mesurer le débit indépendamment du profil d’écoulement et de son emplacement ; enfin, le Liquiphant FTL51B, le détecteur de niveau à lames vibrantes emblématique de l’entreprise dans lequel la technologie Heartbeat a été introduite, le faisant passer dans l’ère du numérique.