L'association WWF a publié les résultats d'une enquête sur l'eau de boisson, du robinet ou en bouteille : tous les échantillons testés respectaient les normes en vigueur.
Deux campagnes de prélèvements ont été réalisées en 2009 et 2010 dans une cinquantaine de villes et communes rurales ainsi que sur une quinzaine d'eaux embouteillées. Dans ces échantillons, 179 molécules à risque ont été recherchées : HAP, PCB, bisphénol A, organochlorés, pesticides, etc. Ces molécules sont des substances prioritaires tirées de la directive-cadre eau, du règlement européen Reach, ou correspondent à des résidus de traitement de potabilisation.Pour l'eau du robinet, les normes sont respectées. « Cependant, dix-neuf molécules ont été détectées, essentiellement des nitrates, des résidus chlorés ou bromés de sous-produits de désinfection et de l'aluminium. Les molécules d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et d'atrazine ou de ses métabolites sont présentes dans plus de 20 % des eaux échantillonnées », indique le rapport. Pour les eaux en bouteille, sur quinze sites analysés, quatre micropolluants ont été détectés à l'état de traces ou à des concentrations quantifiables : nitrates, aluminium, antimoine et plomb. Mais les concentrations en micropolluants sont inférieures aux normes réglementaires actuelles.
En conclusion, l'ONG pointe la « diversité et l'augmentation constante du nombre de molécules présentes dans les eaux de boisson ». Elle rappelle les risques sanitaires que posent l'exposition à de faibles doses de polluants sur le long terme et les effets cocktail. « Ces questions ne peuvent plus être résolues uniquement par une fuite en avant, vers un traitement de plus en plus contraignant et coûteux », conclut-elle.