Après plusieurs années d'expérience dans la mise en oeuvre de serres de séchage solaire des boues, Ternois a lancé voici un an sa propre solution « mettant en oeuvre des idées originales d'optimisation du procédé », explique Olivier Bernat, directeur général adjoint de la société. Cela a donné naissance à Tersolair, une technologie aujourd'hui installée sur quatre sites en France.
DES VENTILATEURS EMBARQUÉS SUR LE PONT RETOURNEUR
Tersolair intègre une nouveauté destinée à optimiser le séchage : des ventilateurs embarqués sur le pont retourneur. Ce dernier circule donc désormais toutes les deux heures pour retourner les boues et fait, entre deux retournements, des allers-retours pour que les ventilateurs soufflent sur le lit de boues. « Le but est d'augmenter fortement la vitesse de circulation de l'air au niveau du lit de boues et ainsi d'accroître la capacité évaporatoire du système », décrit Olivier Bernat.
Les ingénieurs de Ternois ont aussi travaillé à améliorer la fiabilité mécanique du système. Des auges de retournement de hauteurs variables ont été mises en place afin de limiter la fatigue mécanique du retourneur. Le système d'entraînement du pont est assuré à la fois par des chaînes et un rail, afin d'éviter tout patinage.
L'alimentation électrique des moteurs qui font le va-et-vient dans la serre ne se fait plus par une guirlande électrique, mais par des chaînes porte-câbles, qui ne présentent pas de risque de blocage.
La solution mise au point par Ternois intègre aussi un plancher chauffant. Il permet de sécher les boues même par temps froid ; il se révèle indispensable en France métropolitaine. Son fonctionnement est entièrement automatisé, y compris pour la répartition homogène des boues entrantes sur la largeur de la serre, et le remplissage de la fosse de stockage. Les odeurs émises sont très faibles, à tel point que, « en configuration normale, hors demande expresse du maître d'ouvrage, nous n'installons pas de désodorisation », explique Olivier Bernat.
HOMOLOGUÉES EN TANT QUE MATIÈRE FERTILISANTE
Voulant aller plus loin, Ternois a en outre mis au point une unité d'hygiénisation des boues séchées, le Tersolyge. Installée en ligne après la serre (nouvelle ou existante), elle fonctionne grâce à une vis chauffée par un courant électrique, qui chauffe les boues, détruisant les pathogènes. Après ce traitement complémentaire, les boues peuvent, d'après Ternois, être homologuées en tant que matière fertilisante.