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Accueil > Actualités > Eau > Algues vertes, une équation sans inconnue
EAU

Algues vertes, une équation sans inconnue

PUBLIÉ LE 1er SEPTEMBRE 2011
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
L'hécatombe de sangliers survenue cet été sur une plage des Côtes-d'Armor a remis les ulves meurtrières au coeur de la scène médiatique. Et confirmé la dimension sanitaire de ce problème environnemental. Sous la pression des lobbies, un discours visant à remettre en cause la responsabilité des effluents agricoles sur les marées vertes a refait surface. À tel point qu'il aura fallu attendre début septembre pour que les résultats de deux expertises demandées par l'État, à l'Ineris et à l'Anses, établissent officiellement un lien entre la mort des animaux et une « probable » intoxication à l'hydrogène sulfuré issu de la décomposition des algues. Le phénomène est pourtant bien connu. Les premières marées vertes sont apparues en Bretagne dès les années 1970 et le rôle exclusif de l'azote sur le contrôle de la prolifération des algues vertes est aujourd'hui unanimement admis par la communauté scientifique. La Bretagne - qui concentre 60 % des porcs, 40 % des volailles et 30 % des vaches laitières de l'Hexagone - est la principale victime des marées vertes. Tout comme ses cours d'eau atteignent des taux records de pollution par les nitrates ! Et cela, malgré la menace de Bruxelles. Le contentieux « eaux brutes » sur une directive de 1975 s'est déjà soldé en 2007 par la fermeture de quatre captages bretons. Puis, en 2009, la France a été mise en demeure sur la directive nitrates pour avoir notamment sous-estimé les apports en azote des élevages. Pour éviter le contentieux, un décret dont la parution est imminente prévoit d'augmenter la quantité d'azote épandable sur les exploitations agricoles en zone vulnérable. Dans ce contexte, le plan de lutte contre les algues vertes, adopté en février 2010 suite à la mort d'un cheval à Saint-Michel-en-Grève l'été précédent, a surtout eu la vertu de poser le problème. Mais il se concentre uniquement sur huit baies bretonnes sensibles, alors que le Sdage Loire-Bretagne a identifié 109 sites bretons d'échouage d'algues vertes. Quant à la méthanisation, présentée comme une action préventive clé, elle n'a pourtant aucun effet sur la quantité globale d'azote épandue. Des choix politiques forts restent donc à faire. En attendant, les marées vertes, reflet visible de la pollution des eaux par les nitrates agricoles, s'étendent aujourd'hui à la Normandie ou à l'île d'Oléron. On peut bien sûr espérer du côté de la réforme de la politique agricole commune. On peut surtout douter que les objectifs de la directive-cadre sur l'eau et du Grenelle de la mer soient tenus.
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