La station d'épuration de Saint-Florentin, dans l'Yonne, a été mise en route en décembre 2010. Cette station d'une capacité de 7 500 EH réalise une épuration biologique, suivie d'un traitement des boues sur site pour une valorisation en compostage. Pour le traitement des boues, le choix s'est porté sur la machine Adequapress de la société Adequatec. « Nous avons choisi ce procédé car il n'avait encore jamais été testé dans la région, et le retour de mes collègues qui l'utilisent déjà était positif », résume Nicolas Gauvrit, chef de secteur exploitation Veolia Eau à Saint-Florentin. Cette ligne de produits a été lancée en 2005. Depuis, Adequatech annonce une trentaine de références en France. Cette unité automatique de déshydratation des boues a une capacité nominale de 80 kg de matière sèche (MS) par heure. Elle consiste dans une presse à vis à basse consommation d'électricité, de l'ordre de 10 Wh par kilo de MS, « soit 30 à 50 fois moins que la centrifugation », selon son fabricant. Adequatech propose trois gammes de machines : TH pour l'épaississement, DH pour la déshydratation et H pour les deux traitements, épaississement et déshydratation. La machine installée à Saint-Florentin correspond au modèle DH 3200. Les équipements de la machine ont été doublés pour répondre aux besoins de l'extraction. L'unité comporte deux moteurs, deux vis et deux tambours à disque autonettoyants. La puissance installée de chacun des moteurs est de 0,99 kW contre 37 kW pour une centrifugeuse ; la surface au sol, hors floculateur, est de 3 mètres carrés environ. Le système fonctionne pour une extraction en continu. « On peut comparer cette machine à un extracteur de jus, sourit Nicolas Gauvrit. Les économies au niveau de l'électricité sont déjà visibles sur la facture. » Les opérations de maintenance offrent aussi un confort pour l'exploitant. Contrairement à une centrifugeuse, l'Adequapress n'est pas muni de capteurs susceptibles de s'encrasser, et comparé aux filtres à bande, il n'est pas nécessaire d'avoir un opérateur au quotidien pour le nettoyage des toiles à l'acide. « Il n'y a presque rien à faire sur cette machine : juste un peu de nettoyage à l'eau, une fois par semaine, pour maintenir la machine dans de bonnes conditions, poursuit-il. En revanche, avec l'Adequapress, la siccité est inférieure à celle obtenue par centrifugation. » À Saint-Florentin, l'exploitant ajoute du polymère pour l'optimisation de traitement mais n'utilise pas le chlorure ferrique. Et réalise encore une économie financière substantielle sur les consommables. « En conclusion, on peut dire que le fonctionnement de cette machine est relativement simple et que le procédé est économique. Nous avons quand même dû faire des ajustements au niveau de la rampe de lavage alimentée par un surpresseur d'eau industrielle qui dysfonctionnait. Mais c'est une intervention technique de notre ressort qui n'impliquait pas directement la machine », résume le chef de secteur.