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Accueil > Actualités > Eau > Les retenues, ça ne compte pas !
EAU

Les retenues, ça ne compte pas !

PUBLIÉ LE 1er MAI 2012
LA RÉDACTION
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Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Àl'heure du bouclage, deux décrets sont prêts à assouplir le plan d'adaptation de la gestion de l'eau en faveur des retenues de substitution pour l'irrigation. Annoncé l'été dernier en Charente par Nicolas Sarkozy, ce plan prévoit, sur cinq ans, la création de 40 millions de mètres cubes de retenues supplémentaires, soit 120 millions d'euros financés à 75 % par des fonds publics. Par fonds publics, on entend essentiellement les agences de l'eau qui les subventionneront jusqu'à 70 %. D'après France Nature Environnement, près de 500 dossiers de retenues sont instruits chaque année, dont 50 relèvent de l'autorisation. Le premier décret élèvera les seuils d'autorisation de 3 hectares à 350 000 mètres cubes, soit grosso modo un doublement de volume. Dès lors, étude d'impact et enquête publique ne seront plus réservées qu'à une poignée de projets, la majorité passant sous le régime de la déclaration. La capacité de prélèvement dans les nappes et les rivières sera également augmentée en hiver dans les zones de répartition des eaux, pourtant les plus fragiles au niveau quantitatif. Le débit résiduel en rivières pourrait alors devenir un réel problème environnemental, notamment en situation de sécheresse hivernale comme celle que nous venons de traverser. Quant au délai de recours après mise en service des retenues, il sera supprimé par un second décret. Ces deux textes ont recueilli sur le fil l'avis favorable du Comité national de l'eau et attendent leur tour au Conseil d'État. Alors que Bruxelles tente d'assouplir la conditionnalité de la future PAC, la France continue, elle aussi, de cautionner une politique agricole productiviste financée in fine sur le dos des ménages. Le commissariat général au développement durable a d'ailleurs récemment insisté sur l'inadaptation de la redevance prélèvement à la rareté locale et sur l'inégalité entre usages : 6,59 euros les 1 000 m 3 pour l'irrigation, contre 47,83 euros s'agissant de l'eau potable. Seul point positif au tableau, ce dispositif ne jouera pas contre les ambitieux objectifs du plan national d'adaptation au changement climatique. Celui-ci affiche une réduction de 20 % sur les prélèvements d'eau d'ici à 2020, mais en prenant bien soin d'exclure les stockages d'hiver.
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