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EAU

Forestiers et exploitants au diapason

PUBLIÉ LE 1er MAI 2012
LA RÉDACTION
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En Haute-Savoie, le syndicat intercommunal des eaux des Moises a créé, avec des propriétaires forestiers de son territoire, une association pour coordonner gestion forestière et protection des captages en eau potable. Depuis janvier 2012, l'Association syndicale forestière du Mont Forchat rassemble le Syndicat intercommunal des eaux des Moises (Siem) et 25 propriétaires forestiers privés du massif. Les adhérents ne représentent, pour l'instant, qu'un quart des propriétaires visés, soit 55 hectares de forêt, mais les bases du projet sont lancées. « Notre idée, c'est de soutenir l'association grâce à une subvention qui indemnise les surcoûts liés à la mise en œuvre de bonnes pratiques forestières pour la protection de nos cap tages », explique Nicolas Wilhelm, directeur technique de ce syndicat de 13 000 abonnés. Un autre choix aurait été de resserrer la contrainte autour des servitudes d'utilité publique mises en place sur les périmètres de protection des captages. « La procédure réglementaire ne permet pas d'imposer de bonnes pratiques forestières sur des petites parcelles, mais surtout, nous préférons la voie du dialogue », juge le responsable du Siem. La structure a été montée avec l'aide juridique de l'Institut pour le développement forestier du Centre national de la propriété forestière (CNPF-IDF), qui travaille à l'élaboration de nouveaux outils contractuels entre gestionnaires de forêt et services d'eau depuis 2006. « Contrairement au milieu agricole, les servitudes mises en places en forêt ne sont qu'exceptionnellement indemnisées et les forestiers sont très peu impliqués dans ces démarches. Nous avons donc cherché des outils actifs pour animer et coordonner des actions entre la forêt et l'eau », précise Julien Fiquepron, ingénieur forêt et eau au CNPF-IDF. L'organisme accompagne une dizaine de sites pilotes en France sur des initiatives diverses : publication d'un guide de gestion forestière pour les captages d'eau potable en Midi-Pyrénées, boisements de protection de captage en Poitou-Charentes… Mais le Siem est certainement le site le plus emblématique. Le déclic a eu lieu en 2001. Un débardage de bois provoque alors une pollution accidentelle de turbidité de ses captages. Avec 50 % de son alimentation provenant de sources situées sous des zones boisées de montagne, le syndicat prend conscience du risque qui pèse sur sa ressource. De très bonne qualité, cette eau lui revient ainsi 4 à 5 fois moins cher que la potabilisation de l'eau du lac Léman. Sauf en cas de pollution. « En soutenant les changements de pratiques des forestiers à hauteur de 5 000 euros par an, nous serons encore gagnants à compa rer au coût d'un traitement plus poussé », estime Nicolas Wilhelm . Une étude menée par le CNPF dans le cadre du projet Alpeau (voir encadré) compare les coûts entre services forestiers et protection de l'eau potable. Elle finit de persuader la collectivité de l'intérêt environnemental et financier d'une action concertée avec les propriétaires du massif du Mont Forchat. D'ici à la fin 2012, le Siem réalisera un inventaire des parcelles pour proposer des plans de gestion personnalisés aux forestiers de l'association (choix des techniques de débardage, du type de peuplement…). Il envisage de poursuivre d'ici à 2013 par la signature de premiers contrats d'engagements avec les propriétaires, mettant en œuvre concrètement un système de rémunération des ser vices rendus par les écosystèmes forestiers. Contacts ? CNPF-IDF, Julien Fiquepron, julien.fiquepron@cnpf.fr ? ONF, François-xavier.nicot@onf.fr ? Siem, Nicolas Wilhelm, nwilhelm@eaux-moises.com
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