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EAU

Surveillance, mode d'emploi

PUBLIÉ LE 1er MAI 2012
LA RÉDACTION
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Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
La directive eaux de baignade a conduit à la création de nouveaux outils, tant pour l'analyse que pour la modélisation. Ils sont proposés aux collectivités pour soutenir la gestion active de leurs plages. L a France compte plus de 3 300 zones de baignades, en eau douce ou en eau de mer. Depuis la directive baignade de 2006, une étude de vulnérabilité des sites est obligatoire. Ce profil de vulnérabilité permet d'identifier les sources de pollutions pouvant affecter la qualité de l'eau de baignade et présenter un risque pour la santé des baigneurs. Ils devaient, en principe, être envoyés par les maires aux préfets et aux agences régionales de santé avant février 2011, mais en juillet 2011, seuls 40 % des profils en eau de mer et 12 % de ceux en eau douce avaient été transmis. Les principaux dé lé ga-taires des collectivités ( Veolia, Lyonnaise des eaux, Saur) et de nombreux bureaux d'études spécialisés dans l'environnement ( Safège, Ginger, IRH Ingénieur-conseil, Artelia, Idhesa, Seegt, Hocer…) proposent leur soutien aux collectivités. « Nous travaillons sur trois volets : terrestre, maritime et eau douce. Nous procédons par des campagnes de mesures pour modéliser le bassin-versant en quantifiant et qualifiant les rejets (ruissellement, assainissement) », explique Olivier Raillard, expert en océanographie chez Safège. « En fonction du choix de la collectivité et du type de profil (1, 2 ou 3), nous proposons trois types d'offres différents, du plus simple au plus complexe (modélisation, suivi en continu) », précise Muriel Chagniot, responsable du marché assainissement chez Veolia. La directive classe toujours les eaux de baignade en quatre niveaux de qualité, mais sur la base de deux paramètres microbiologiques (Escherichia coli et entérocoques intestinaux) et en se référant aux quatre dernières saisons. « Depuis 2010, les seuils d'E. coli sont divisés par quatre pour les eaux marines et par deux pour les eaux douces », précise Pantxika Othe-guy, directrice de Rivages Pro Tech, filiale de Lyonnaise des eaux, spécialisée sur le littoral. À partir de 2013, le nouveau classement sera opérationnel et, en 2015, l'ensemble des eaux de baignade devrait avoir atteint une qualité au moins suffisante. « Il s'agit d'anticiper le risque et de mettre en œuvre un plan d'actions. Pour cela, nous avons développé de nouveaux outils comme les mé thodes d'analyses ra pides des eaux de baignade », explique Pantxika Otheguy. À ce jour, seules les analyses réglementaires par microplaques sont agréées par le ministère de la Santé. Les méthodes d'analyse rapides, enzymatiques, d'impédancemétrie ou de biologie moléculaire sont utilisées uniquement dans le cadre de l'auto-surveillance, sous la responsabilité des gestionnaires de baignade. Faciles à mettre en œuvre, elles sont davantage adaptées à des seuils de détection élevés qu'au choix de fermeture d'une plage. Mais elles ont leur place dans le cadre de la certification du système de gestion de la qualité des eaux de baignade élaboré en 2008 par l'État. Veolia et Lyonnaise ont lancé une méthode enzymatique en 1 heure, respectivement Coliplage en 2003 et MER en 2005. Ont suivi les méthodes de biologie moléculaire, respectivement Gen-Spot chez Lyonnaise depuis 2008 et PCR-Ruppin en 2010 pour Veolia. En parallèle, des fournisseurs spécialisés ( Biorad, Pall GeneDisc, Idexx) proposent des kits aux laboratoires d'analyse ou aux délégataires. « Nous disposons de méthodes internes et externes. Le choix est fonction du contexte local, proximité des laboratoires, situation de la plage et de la matrice d'eau et des at tentes des collectivités pour la gestion de la qualité des eaux de baignade », explique Marie-Christine Huau, directeur de projets à Veolia. « L'idéal est d'adapter la technique au milieu : eau de mer ou eau douce, matière en suspension ou pas, marée ou non… », confirme Pascal Kohaut, chef de projet chez Saur, qui utilise l'impédancemètrie de Biorad (première méthode rapide certifiée Afnor depuis 2009) et la biologie moléculaire de Pall GeneDisc. En plus des analyses ponctuelles, des outils de modélisation permettent d'anticiper les risques de contamination des eaux de baignade et de mettre en œuvre des mesures de gestion active. Chez Saur, le modèle de prévision Omer (offre multimétiers des eaux récréatives) est opérationnel à Carnac depuis 2009. Safège a développé Qualicote la même année, à Cannes et Lyonnaise, Cowama. Et depuis 2011, Saur expérimente un équivalent en eau douce (Oser), à Evian. « Pour une plage, Qua-licote donne des prévisions à 48 heures sur l'évolution des conditions maritimes (vagues, marée, courants) et de la qualité de l'eau », explique Olivier Raillard chez Safège. Ces modèles peuvent déclencher un plan d'alerte allant jusqu'à la fermeture de la plage et sécuriser le système d'assainissement en amont. IRH Ingénieur-conseil a élaboré à l'issue du projet Life Mare-clean son modèle hydraulique Mareflux. « Il calcule à l'embouchure de chaque cours d'eau le flux bactériologique potentiel véhiculé par l'assainissement dans différentes conditions météorologiques », déclare Cécile Déleaud, chargée de développement à IRH Ingénieur-conseil. Et permet d'anticiper les risques de débordement du réseau en amont des plages. Pour alimenter ces mo dèles, les données des sondes mul-tiparamètres sont bien u tiles. Lyonnaise des eaux a développé le réseau Sirène qui suit en continu les paramètres physico-chimiques d'une eau de surface et quantifie l'impact des activités humaines sur les milieux aquatiques. « D'abord développées en eau douce, les premières Sirènes en milieu salé ont été installées sur l'étang de Thau en début 2010. Aujourd'hui, elles fonctionnent en mer de manière autonome », précise Pantxika Otheguy. Contacts ? Artelia, Catherine. FREISSINET@arteliagroup.com ? Eurofins, Frederic.Leymarie@ ipl-groupe.fr ? Idexx, Fabrice-LEGENDRE@idexx.com ? IRH Ingénieur Conseil, cecile.deleaud@ irh.fr ? Lyonnaise des eaux, pantxika. otheguy@rivagesprotech.fr ? Safège, olivier.raillard@Safège.fr ? Saur, PKOHAUT@saur.fr ? SGS, Cyril.Alves@sgs.com ? Veolia, Muriel.CHAGNIOT@veoliaeau.fr
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