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MISER SUR LES FILTRES PLANTÉS

PUBLIÉ LE 1er MAI 2012
LA RÉDACTION
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Les filtres plantés de roseaux fleurissent sur les stations de moins de 2000 eH. entre performance et facilité d'adaptation, ils se positionnent comme un procédé particulièrement adapté aux enjeux des petites collectivités. B ien plus qu'une mode passagère, les filtres plantés de roseaux (FPR) ont de réels atouts pour les petites collectivités. Démonstration. En configuration classique comprenant plusieurs étages de filtres installés en série, la filière dégrade le carbone, retient les matières en suspension et nitrifie. Les matériaux filtrants sont généralement des graviers et sables plus ou moins grossiers. Contrairement à ce que l'on entend souvent, le principal rôle des végétaux est mé ca nique : en perçant la couche de dépôt, ils maintiennent la continuité hydraulique des filtres. Côté végétaux, Phy-torestore varie les plaisirs. « En Nouvelle Calédonie, nous utilisons des cannes et roseaux caldoches », illustre Thierry Jacquet, son dirigeant. Le point fort de cette filière rustique, c'est qu'elle offre un coût et des contraintes d'exploitation réduits. Elle peut fonctionner par gravité, sans électricité et ne nécessite pas de personnel formé. Le suivi doit cependant être régulier. Autre attrait du procédé : sa robustesse, à condition d'un dimensionnement adapté. « Les FPR peuvent traiter le temps de pluie en direct », illustre Pascal Molle, chercheur à l'Irstea de Lyon. Et il suffit de curer, au bout de dix à quinze ans, un petit volume de boues déjà minéralisées et épandables telles quelles. Enfin, leur très bonne intégration paysagère fait aussi pencher la balance. Saint-Rémy de Chargnat, Usson ou encore Bouzel, dans le Puy de Dôme, se disent satisfaites des performances de leurs stations. Le principal bémol reste le caractère extensif du procédé qui, dans sa forme clas sique, nécessite une surface de filtration de 2 m 2 /EH. À Marcolès, dans le Cantal, l'absence d'une parcelle adéquate a conduit la commune à se rabattre sur des disques biologiques. Quelques constructeurs imaginent des filières à FPR plus compactes. Mais « tous les essais d'intensification enlèvent un peu de robustesse au procédé », observe Pascal Molle. « Les FPR répondent à des objectifs de qualité équivalents à ce que peuvent offrir les boues activées », assure Philippe Michel, gérant de Scirpe. Déjà, ils permettent de dénitrifier. Et des solutions pour traiter le phosphore (P) apparaissent. Scirpe injecte du chlorure ferrique en tête de traitement. Et l'Irstea utilise une roche contenant de l'apatite comme matériau filtrant. « En boues activées, il est difficile de garantir un rejet inférieur à 0,8 mg/l en P. En FPR, avec apatite, on a peu de recul sur le long terme en taille réelle. Mais, d'après nos études sur une dizaine d'années, on doit pouvoir tenir 0,5 mg/l en P », estime Pascal Molle. Cette solution va être mise en œuvre par Epur Nature sur la station de Coren, dans le Cantal. « C'est l'une des premières réalisations françaises », précise Stéphane Troesch, responsable R&D chez Epur Nature. Au-delà de la performance, les filtres plantés de roseaux présentent un fort potentiel de réhabilitation. L'ajout d'un filtre adapté peut, par exemple, augmenter la capacité ou améliorer les rejets d'une lagune. D'autres associations, aujourd'hui, proposées en création de stations, pourraient être envisagées en réhabilitation. MSE introduit des lits de clarification-séchage plantés de roseaux (LCSPR) après des disques biologiques. Suez environnement et Scirpe les placent après un lit bactérien. « Le LCSPR remplace le clarificateur », précise Pascal Molle.
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