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Tactiques locales pour contaminants minéraux

PUBLIÉ LE 1er SEPTEMBRE 2012
LA RÉDACTION
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Arsenic (As), sélénium (Se), fluor (F) sont des éléments minéraux naturellement présents dans les eaux souterraines, mais qui peuvent localement poser un problème de conformité aux collectivités vis-à-vis des normes de qualité de l'eau potable (10 µg/l en Se et en As et 1,50 mg/l sur F). « En France, la présence de ces éléments minéraux dans les nappes est généralement explicable par la géologie des sols, rappelle Jean-François Robin, ingénieur suppport technique au Cir-see (Suez Environnement). On retrouve l'arsenic plutôt en Bretagne et dans les Vosges, le fluor dans le Nord et le sélénium dans le Massif central et le Bassin parisien ». En 2001, la transcription de la directive eau potable de 98 a abaissé le seuil d'As de 50 µg/l à 10 µg/l et a nécessité une adaptation particulière des exploitants. « Il y a cinq ou six ans, la mise aux normes des petites installations vis-à-vis de l'arsenic a créé un vrai marché en France », observe Abdelkader Gaïd, à la direction technique de Veolia Eau. Pour la majorité de ces éléments, des solutions de traitement bien identifiées existent. Sur l'arsenic, la coagulation par chlorure ferrique liquide ou par un matériau oxyhydroxyde de fer (type GEH) suivie de filtres à sable ou filtres bicouches sont les voies privilégiées. « Le chlorure ferrique est moins cher que le GEH, mais plus contraignant en exploitation. Nous avons donc orienté en majorité les petites unités sur une filtration sur GEH », précise Abdelkader Gaïd. Sur le sélénium, le choix se partage entre méthodes spécifique, filtration sur alumine activée, ou non spécifique, résines échangeuses d'ions, deux matériaux à régénérer. L'alumine activée marche aussi sur le fluor, mais des techniques éprouvées (coagulation filtration, coagulation floculation décantation avec sel de fer ou d'aluminium, décarbonatation à la chaux) peuvent aussi abattre fluor et sélénium. Le choix découle d'un compromis entre coûts d'investissement et d'exploitation. La filière existante, le mode de gestion des effluents produits, mais aussi le degré d'oxydation de ces éléments dans l'eau sont à prendre en compte. Pour un syndicat d'eau du nord de la France qui enregistrait des taux de fluorure de l'ordre de 2 mg/l sur son usine de 4 000 m 3 /jour, le Cirsee a testé en 2011 deux voies d'élimination : la filtration sur alumine activée et la nanofil-tration. « En tenant compte des débits traités, la différence en termes de coût d'investissement est inférieure à 30 %. Par contre, en France, les procédés de nanofiltration doivent obtenir un agrément au cas par cas selon l'élément à traiter, c'est donc une contrainte supplémentaire », observe Jean-François Robin. Autant de paramètres qui font qu'aujourd'hui, face à des dépassements ponctuels, de nombreuses collectivités optent dès qu'elles le peuvent pour des solutions alternatives. Pour aider neuf petites communes du haut pays Alpin confrontées à des dépassements en arsenic de leurs captages, l'agence régionale de santé (ARS) des Alpes-Maritimes a élaboré, à partir de 2007, un programme d'actions sur la base d'un suivi analytique réalisé par l'université de Nice. Entre 10 à 13 µg/l, une dérogation leur a été accordée sous conditions correctives pour maintenir la distribution d'eau potable. L'issue est bien souvent une dilution ou le recours à une nouvelle ressource. À ce jour, deux communes ont dû aller plus loin en s'équipant d'un traitement à l'oxyhydroxyde de fer et deux autres unités seront finalisées avant la fin de l'année. Contacts ? ARS des Alpes-Maritimes, fabrice. dassonville@ars.sante.fr ? Cirsee, jean-francois. robin@suez-env.com ? Saur, alrigau@saur.fr ? Sievj, fc.maquennehan@wanadoo.fr ? Veolia Eau, abdelkader.gaid@veoliaeau.fr
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