Delphine Batho avait critiqué, le 24 octobre, la libéralisation du marché de l’hydroélectricité devant les députés de la commission des affaires économiques. En réaction, l’Association française indépendante de l’électricité et du gaz (Afieg) s’est certes réjoui « que le sujet soit enfin débattu ». Mais l’Afieg a surtout défendu « la procédure concurrentielle prévue aujourd’hui par les textes ». Tout en acceptant une meilleure prise en compte des attentes locales dans les procédures, elle demande au gouvernement de lancer rapidement la mise en concurrence des concessions.
Dans un rapport publié ce même jour, l’AIE appelle à doubler la production hydroélectrique mondiale d’ici à 2050. Cette cible permettrait d’éviter jusqu’à 3 milliards de tonnes d’émissions de CO2 par an. La contribution de la France correspondrait à une hausse de 19% de sa production. « L’hydroélectricité est une technologie déjà très compétitive, défend Richard Jones, vice-président exécutif de l’AIE. En définissant les règles des marchés de l’électricité, les gouvernements doivent créer un climat favorable à l’investissement industriel ». L’AIE prend notamment l’exemple de la France. En moyenne, l’hydroélectricité y générerait 67 TWh par an… pour un potentiel de 95 TWh. Même avec les mesures environnementales les plus exigeantes, il serait possible de grimper à 80 TWh.TBLa feuille de route de l'AIE