Une étude écotoxicologique de grande ampleur a été menée pendant trois ans sur le bassin de la Loire dans le cadre du plan Loire grandeur nature. Coordonné par VetAgroSup et le Muséum d’Orléans, ce programme de recherche a permis d’analyser le niveau de contamination de différentes espèces notamment des mollusques, des crustacés, des poissons et des superprédateurs (balbuzard, loutre, etc.) pour 54 substances xénobiotiques toxiques. Et les résultats sont sans appel. « Aucun individu d’aucune espèce n’est apparu exempt des xénobiotiques recherchés, quel que soit le site retenu dans le bassin de la Loire », précise le rapport. Parmi les substances les plus fréquentes, PCB, pesticides organochlorés et mercure. En conséquence, dans leurs recommandations, les auteurs de l’étude préconisent que les efforts d’amélioration de la qualité des eaux « devront prendre en compte l’ensemble des espèces et non se baser sur les exigences des fleurons de la biodiversité. »
Une nouvelle étude de dix-huit mois va maintenant être lancée sur le périmètre de la Loire Moyenne (entre le bec d’Allier et Tours) essentiellement sur quatre espèces (balbuzard, loutre, cormoran et silure) pour approfondir ces premiers résultats. Cette nouvelle étude intégrera aussi la surveillance des effets potentiels des résidus hormonaux et médicamenteux sur ces espèces, sujet de préoccupation émergent pour la qualité des eaux. « Avec le recul de la première étude assez large, nous allons plus nous orienter vers des préconisations et des conseils pour les gestionnaires », explique Charles Lemarchand, chargé de mission sur les milieux naturels et la faune sauvage chez Catiche productions et co-auteur de l’étude. Les résultats sont attendus pour fin 2014.PRBLe rapport final de l'étudeLe site du plan Loire grandeur nature