Avec la nouvelle usine de potabilisation de l'eau, prévue en mai, les 12 600 habitants de Somain (Nord) vont enfin avoir une eau conforme. En effet, depuis de nombreuses années, leur eau potable accuse des dépassements de normes en nickel, sélénium et sulfates, ainsi qu'une dureté très élevée de presque 60°f, dus au fond géochimique naturel de la nappe de craie. En 2007, la préfecture a octroyé une première dérogation, reconduite en 2010 pour trois ans supplémentaires, autorisant la commune à distribuer une eau non conforme et lui demandant la mise en place de solutions correctives.
« Les collectivités voisines étant affectées par les mêmes problèmes de qualité, les possibilités d'interconnexion ont vite été écartées », signale Jean-Michel Convent, directeur général des services de la commune. Après réalisation d'une étude de sécurisation, le traitement curatif s'est donc finalement imposé.« Bien que ce soit un procédé onéreux, la nanofiltration est ici particulièrement intéressante, car elle permet de traiter à elle seule tous les paramètres jusqu'à l'adoucissement de l'eau et sans utiliser de produits chimiques. Toute autre filière aurait nécessité l'installation de plusieurs procédés en série (résines échangeuses d'ions, décarbonatation…), avec des coûts finalement plus élevés », indique Stéphane Dassonneville, responsable Traitement à la direction technique de Veolia Nord Ouest.
Les travaux ont été confiés à la société Opalium, filiale de Veolia, pour un montant total de 2 millions d'euros. L'agence de l'eau Artois-Picardie a participé à leur financement par un prêt à taux zéro et Veolia a également été mis à contribution dans le cadre du contrat d'affermage.