Entre la pointe des Yvelines et Paris, trois masses d’eau, représentant un territoire de 500 km² et 4 millions d’habitants, ne bénéficiaient jusqu’à maintenant d’aucune démarche de gestion concertée de l’eau alors qu’il existe tout autour des opérations de type Sage ou contrat de bassin. D’où la signature d’une première charte de l’eau « plaines et coteaux de la Seine centrale urbaine » le 23 mai dernier par une cinquantaine d’acteurs du territoire (départements, communes, aménageurs ou encore associations). La réflexion sur la gouvernance avait été lancée en 2009 sous l’égide du conseil régional d’Ile-de-France et de l’agence de l’eau Seine-Normandie et confiée à l’association Espaces. Un choix original car celle-ci n’est pas spécialisée dans l’animation de démarches de concertation mais plutôt dans la réinsertion par des chantiers d’écologie urbaine. « Nous avions l’avantage d’être très implantés sur le territoire et dans le cadre des chantiers de restauration de berges par exemple, nous avions déjà l’habitude de travailler en simultané avec de nombreux acteurs de l’eau », explique Camille Froger, en charge du projet à l’association.
La charte devrait déboucher d’ici la fin de l’année sur la signature d’un contrat de bassin. « Il sera l’outil opérationnel des engagements de la charte de l’eau et permettra de mobiliser des financements publics », détaille Camille Froger. Espaces sera en charge de son animation. Parmi les quatre grands axes de travail identifiés, la gestion des eaux pluviales favorisant des ouvrages permettant l’infiltration ou le stockage en surface mais aussi la restauration des milieux aquatiques et de la continuité écologique dans une zone où les berges de la Seine sont très artificialisées.PRBLe site de l'association Espaces