Afin de protéger le canal de Marans des pollutions chroniques et accidentelles, la communauté d'agglomération de La Rochelle met en service un dispositif extensif de traitement des eaux pluviales inauguré cet été. Le canal recevait jusqu'alors directement les eaux pluviales d'une Zac et d'une nationale très fréquentée. Un bief de confinement de 200 m3 , constitué de trois compar ti ments en cascade, piège d'abord les macrodé-chets et les flottants. Par un système de vannes, il permet également de retenir une pollution accidentelle. Derrière ce prétraitement, deux bassins successifs de type zone humide constituent l'originalité du projet. Leur profil, terrassé en pentes douces, juxtapose des secteurs toujours en eau plantés d'espèces hélophytes (dont les racines sont aquatiques et les tiges et feuilles aériennes, comme les phragmites ou les joncs), des prairies humides fréquemment inondées lors des épisodes pluvieux, et des prairies sèches en berges. « Nous souhaitions remplir plusieurs objectifs tout en favorisant la biodiversité : la rétention des pollutions accidentelles, le traitement de la pollution chronique par phyto rémédiation et la valorisation paysagère des aménagements », signale Christian Grimpret, vice-président en charge de l'assainissement pluvial. D'un coût global de près d'un million d'euros, l'opération a été financée par l'agence de l'eau Loire-Bretagne et l'État.